Question de Mme MALET Viviane (La Réunion - Les Républicains) publiée le 22/05/2025
Mme Viviane Malet appelle l'attention de Mme la ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche sur la problématique des déchets verts à La Réunion, dans un contexte post cyclonique et de forte accélération d'épidémie du chikungunya, maladie virale à transmission vectorielle.
Cette épidémie est actuellement généralisée sur tout le territoire de La Réunion.
Or, dans tout le département, les déchets verts sont omniprésents, depuis le passage du cyclone Garance, et la végétation en décomposition, est propice à la prolifération des larves de moustique.
Aussi, la question de la gestion des déchets végétaux requiert encore plus d'intérêt dans ce contexte sanitaire inquiétant.
En 2018 lors du passage du cyclone DUMAZILE, puis en 2022 après BATSIRAI, les quantités traitées ont été d'environ 102 000 tonnes pour les déchets végétaux. Le passage d'un cyclone génère ainsi en moyenne plus de 10 000 tonnes de déchets végétaux supplémentaires à traiter.
Le coût du traitement de ces déchets pèse lourd avec un prix de traitement moyen de 78 euros/tonne, représentant près de 780 Keuros pour le syndicat mixte de traitement des déchets ménagers intervenant sur le territoire sud et ouest de la Réunion, et exploitant cinq installations de traitement des déchets végétaux.
Le traitement des tonnages supplémentaires en déchets verts a induit en 2024 un coût d'1 million d'euros supplémentaires pour le syndicat mixte.
Les plateformes de traitement se retrouvent saturées et le syndicat mixte devra faire face à des dépenses supplémentaires sans recette.
Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) membres d'ILEVA sont donc fortement impactés financièrement par la collecte de ces déchets post-cycloniques, et ne pourront pas supporter une augmentation de leur contribution pour équilibrer le budget d'ILEVA.
Par ailleurs, le traitement d'une quantité conséquente de déchets verts sur une période restreinte pose des difficultés liées d'une part au dépassement des quantités journalières autorisées réglementairement, et d'autre part à la valorisation du broyât produit.
Aussi, elle souhaiterait connaître ses intentions sur la demande du syndicat mixte qui sollicite, de l'État, deux interventions financières exceptionnelles, en fonctionnement et en investissement, pour lui permettre de faire face à cette situation critique et récurrente avec le changement climatique, ces aides étant essentielles pour mettre en place une gestion durable des déchets ménagers pour La Réunion dans un contexte de transition écologique.
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En attente de réponse du Ministère de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche.
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