Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - RDPI) publiée le 29/05/2025

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la situation préoccupante du nombre de postes d'internes ouverts en gynécologie médicale pour l'année universitaire 2024-2025.
Cette spécialité, pourtant rétablie en 2003 après 17 ans de suppression grâce à une importante mobilisation ces citoyens et de leurs représentants, connaît aujourd'hui une régression inquiétante. Le nombre de postes d'internes ouverts pour la rentrée 2024-2025 est passé de 91 à seulement 79, alors que les besoins médicaux des femmes sur l'ensemble du territoire n'ont jamais été aussi importants.
La baisse de ces postes va à rebours des efforts précédemment engagés pour sanctuariser cette spécialité essentielle à la santé des femmes. Elle intervient dans un contexte déjà marqué par une pénurie grave de gynécologues médicaux, avec 11 départements qui n'en comptent plus aucun. Cette situation engendre des retards de diagnostic, notamment pour les cancers féminins, et rend difficile l'accès aux soins en matière de contraception, de suivi ménopausique, ou de traitement de l'endométriose.
Si on peut déplorer une baisse du nombre de candidats, celle-ci ne saurait à elle seule justifier la réduction du nombre de postes d'internes ouverts. Face à la désaffection, une telle réponse risque, au contraire, d'aggraver la pénurie. À l'heure où les enjeux de santé sexuelle et reproductive sont cruciaux, il est urgent d'augmenter, et non de restreindre, l'accès à cette formation spécialisée.
En conséquence, elle lui demande s'il entend revenir sur cette décision, rattraper la baisse des postes d'internes de 2024, et à cette fin, inscrire dès la prochaine rentrée une hausse significative du nombre de places ouvertes en gynécologie médicale, afin de garantir un accès effectif à cette spécialité pour toutes les femmes, partout en France.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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