Question de Mme BOYER Valérie (Bouches-du-Rhône - Les Républicains) publiée le 01/05/2025
Mme Valérie Boyer appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur sur la gestion de la police municipale à Marseille. À l'occasion d'une enquête réalisée par l'hebdomadaire « Valeurs actuelles » sur la gestion de la police municipale de Marseille par le maire de Marseille, Benoit Payan, nous apprenons que des agents municipaux seraient soupçonnés de dérives communautaires, de propos antisémites passés sous silence et d'intimidations banalisées. Si elle tient à souligner l'engagement et le courage d'une large majorité des policiers municipaux, notamment à Marseille, certains faits sont inquiétants. Dès le mois de mai 2024, un opérateur vidéo du centre de supervision urbaine de Marseille accuse des policiers municipaux de violences, qui auraient ensuite été volontairement dissimulées par ses collègues et leur hiérarchie. Il affirme de plus que certains policiers de ce centre vaquent à des loisirs personnels pendant leurs temps de travail. En juin 2024, les agents de l'institution ont découvert une différence de traitement qui est effective depuis le 1er janvier 2025 à la suite de la publication d'un décret portant sur l'indemnité spéciale de fonction et d'engagement. L'adoption de ce décret et son application par la ville de Marseille auraient entraîné des disparités de salaires entre les agents travaillant de jour et ceux qui effectuent des heures de nuit ou officient dans des brigades spéciales. En novembre 2024, le maire de Marseille a même décidé de porter plainte contre X après une manifestation de la police municipale. Désormais, certains fonctionnaires remettent en cause le recrutement de certains agents. Dans l'enquête de « Valeurs actuelles », nous apprenons par exemple qu'un agent de surveillance de la voie publique (ASVP) aurait posté des images contre la France et Israël avec notamment les messages suivants : « France, complice du génocide », « mon sang et mon coeur sont palestiniens jusqu'à la mort » ou encore « Israkleb », (contraction de « chiens d'Israël »). Pire encore, toujours selon les journalistes, nous pouvons y trouver le message « la police tue ». Un autre agent aurait également publié des messages en faveur du Nouveau Font Populaire, de l'Algérie et du régime du Président Tebboune avec par exemple le message suivant : « Petit message aux fachos du gouvernement ou d'ailleurs : vive l'Algérie ! » avec le drapeau algérien. Enfin, un autre agent aurait des liens avec la mosquée des Bleuets à Marseille qui avait pour imam un individu poursuivi pour apologie du terrorisme. Certains expliquent qu'il existe aujourd'hui, au-delà de ces faits qui peuvent être isolés, un véritable clivage entre les équipes de jour et les équipes de nuit. Nous pouvons lire dans l'enquête que « certains évoquent des prières islamiques au sein même des locaux de la police, notamment dans les quartiers nord, des patrouilles écourtées durant le ramadan. Certains non-musulmans seraient mis à l'écart, voire harcelés. Nous voyons une mafia se créer au sein de la police municipale qui serait surnommée DZ PM en référence à la bande de narcotrafiquants DZ Mafia ». Aussi, alors que Marseille, à l'image de trop nombreuses villes françaises, fait face à une insécurité permanente, elle demande au Gouvernement si des mesures peuvent être envisagées pour faire toute la lumière sur ces faits qui, s'ils sont avérés, sont extrêmement graves et jettent un discrédit inacceptable sur notre police municipale, notamment les agents qui font pourtant, majoritairement, un travail remarquable. Elle souhaite par exemple savoir si une enquête peut être réalisée par les services du ministère de l'intérieur conformément notamment à l'article L. 513-1 du code de la sécurité intérieure.
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En attente de réponse du Ministère de l'intérieur.
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