Question de M. HENNO Olivier (Nord - UC) publiée le 26/06/2025

M. Olivier Henno attire l'attention de Mme la ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la crise persistante du recrutement dans l'éducation nationale et ses conséquences pour la continuité et la qualité du service public d'enseignement.

Depuis plusieurs années, l'école publique en France connaît une pénurie croissante d'enseignants dans de nombreuses disciplines fondamentales, telles que le français, les mathématiques, la physique-chimie ou encore les langues vivantes. Ce déficit est aggravé par une baisse alarmante du nombre de candidats aux concours de recrutement, avec certaines académies particulièrement touchées.

Dans l'académie de Dijon, par exemple, le rectorat a lancé une expérimentation controversée consistant à réaffecter des professeurs de mathématiques ou de sciences physiques à l'enseignement du français, faute de personnels qualifiés disponibles dans cette discipline. Cette initiative a suscité de vives réactions de la part des syndicats enseignants, qui dénoncent une atteinte à la spécialisation pédagogique et à la qualité de l'enseignement.

Cette situation soulève une question plus large sur l'attractivité du métier d'enseignant, confronté à une perte de sens, une précarisation croissante dans certaines académies, un manque de reconnaissance et des conditions d'exercice jugées de plus en plus difficiles, notamment en zone d'éducation prioritaire.

Alors que l'éducation nationale représente un pilier essentiel de la cohésion sociale et de l'émancipation individuelle, il paraît urgent de repenser la politique de recrutement et de revalorisation du métier afin de répondre aux besoins éducatifs des élèves et de garantir un enseignement de qualité sur l'ensemble du territoire.

Aussi, il est demandé au Gouvernement de préciser comment il entend revaloriser et moderniser le métier d'enseignant afin d'en améliorer l'attractivité et de prévenir la pénurie de candidats aux concours, tout en préservant la spécialisation pédagogique indispensable à la qualité de l'enseignement.

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En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.

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