Question de Mme FÉRET Corinne (Calvados - SER) publiée le 05/06/2025

Mme Corinne Féret attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la situation des urgences hospitalières dans le Calvados.

En effet, l'été 2024, à Caen, les urgences de la polyclinique du Parc et de l'hôpital privé Saint-Martin étaient fermées la nuit, occasionnant un surcroît d'activité très difficile à absorber pour le centre hospitalier universitaire. De même, régulièrement, les urgences du centre hospitalier Robert Bisson à Lisieux doivent accueillir un grand nombre de patients, dont des personnes âgées avec des pathologies nécessitant bien souvent une hospitalisation. Faute de lits disponibles au sein de l'établissement, les malades sont mis en attente hors des boxes, parfois sur des brancards dans les couloirs pendant plusieurs heures, 24 voire 48 heures. Aussi, très récemment, lors des ponts du début du mois de mai 2025, c'est le centre hospitalier de la Côte fleurie situé à Cricqueboeuf qui devait faire face à la fermeture de son service des urgences, occasionnant l'inquiétude légitime des élus locaux pour les autres ponts et surtout pour cet été.

L'une des raisons invoquées pour justifier ces fermetures est la difficulté à trouver des médecins et autres personnels qualifiés pour assurer la continuité des soins. Notamment pour que la situation de l'été 2024 ne se reproduise plus, l'Agence régionale de santé (ARS) avait indiqué travailler à rendre le Calvados attractif pour les professionnels de santé. De façon plus pratique, elle avait souligné que la solution se trouvait dans la coopération public-privé, entre les établissements, et la capacité à mutualiser des postes, à travailler aussi sur la cohérence des rémunérations qui sont versées pour éviter les surenchères entre les établissements. Des règles de répartition des patientèles dans l'accès aux urgences, des règles de continuité, d'ouverture également des urgences devaient être fixées. Au-delà, face à une ressource médicale très limitée, y compris dans la médecine de ville, il était rappelé que la réponse résidait d'abord dans la capacité à mieux l'utiliser et à faire travailler ensemble les acteurs du territoire.

On le voit, dans le Calvados comme ailleurs, le système hospitalier est en proie à des difficultés majeures, rendant la prise en charge des patients aux urgences, habitants comme visiteurs du département, insuffisante, voire dangereuse. À l'approche de l'été, période durant laquelle la population de certaines communes est multipliée par dix et les besoins en soins explosent, de nombreuses questions se posent. En conséquence, elle souhaiterait savoir quelles actions vont être mises en place pour prévenir les fermetures répétées des services des urgences des hôpitaux calvadosiens, mais aussi pour réduire les temps d'attente aux urgences et améliorer la prise en charge globale des patients.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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