Question de M. REDON-SARRAZY Christian (Haute-Vienne - SER) publiée le 03/07/2025

M. Christian Redon-Sarrazy attire l'attention de M. le ministre d'État, garde des sceaux, ministre de la justice sur la crise actuellement traversée par les services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP) dans son département de la Haute-Vienne, mais également à travers le territoire national.

En effet, alors que le nombre de personnes placées sous main de justice confiées a augmenté de plus de 17 % en cinq ans dans son département, aucun recrutement n'a été effectué au sein des SPIP de la Haute-Vienne depuis trois ans. Cette stagnation des effectifs, dans un contexte d'augmentation continue des prises en charge, met en difficulté les services qui peinent à remplir pleinement leurs missions.

Si ce sont plusieurs centaines de postes qui feraient actuellement défaut, les récentes annonces du Gouvernement se sont concentrées exclusivement sur la sécurisation des établissements pénitentiaires, sans prendre en compte la question des politiques de réinsertion, pourtant plus qu'essentielles en prison.

Il convient également de mentionner les conditions de vie déplorables des prisonniers qui nuisent à leur réinsertion et aux conditions de travail des agents pénitenciers. À la maison d'arrêt de Limoges, en particulier, la situation est alarmante : dispositifs de sécurité défectueux et non réparés, présence de punaises de lit, insalubrité des espaces de promenade obligeant les détenus à passer davantage de temps en cellule, sans oublier un taux de surpopulation qui avoisine les 250 %.

Face à la situation, il souhaite savoir si le Gouvernement envisage la mise en oeuvre d'un plan de recrutement massif et pluriannuel pour les SPIP, accompagné de mesures concrètes visant à attirer et fidéliser les agents du SPIP, dans le but de favoriser la réinsertion des détenus.

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En attente de réponse du Ministère de la justice .

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