Question de M. VALLET Mickaël (Charente-Maritime - SER) publiée le 03/07/2025
M. Mickaël Vallet attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur les conséquences alarmantes de la baisse de la contribution française à l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), annoncée pour l'exercice budgétaire 2025.
Alors que la France, principal bailleur de fonds de cette organisation historique créée en 1961, assurait jusqu'ici 83 % des contributions gouvernementales à son budget - soit près de 50 % de son financement total -, l'annonce d'une diminution de 75 % de cette dotation, sans préavis et en cours d'année comptable, place l'AUF dans une situation critique, compromettant gravement la poursuite de ses missions.
Cette décision, outre ses implications humaines, avec la suppression envisagée de 150 à 170 postes de cadres et universitaires répartis sur 60 pays, soulève d'importantes interrogations sur la cohérence de la diplomatie d'influence française, en particulier dans l'espace francophone.
L'AUF, en tant qu'opérateur reconnu pour l'enseignement supérieur et la recherche de la Francophonie, gère près de 200 bureaux et espaces de services à travers le monde, accompagne les établissements universitaires français et étrangers, favorise la mobilité étudiante, la formation des formateurs, l'innovation pédagogique et l'employabilité dans l'espace francophone. Elle a en outre été chargée par la France de porter plusieurs projets phares du Sommet de Villers-Cotterêts-Paris de 2024.
En conséquence, il lui demande si le Gouvernement entend revenir sur cette décision de manière à permettre à l'AUF d'exercer des missions que le Gouvernement lui a lui-même confiées.
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En attente de réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères.
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