Question de Mme JOURDA Gisèle (Aude - SER) publiée le 03/07/2025
Mme Gisèle Jourda attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises et de l'économie sociale et solidaire sur la situation préoccupante du secteur de la coiffure en France.
Deuxième secteur de l'artisanat avec plus de 100 000 établissements et 184 000 actifs, la coiffure est aujourd'hui un secteur fragilisée. En 2023, le secteur a connu une augmentation significative des fermetures de salons. Selon une étude du cabinet Altares, entre le 1er janvier et le 30 juin 2023, 602 procédures de liquidation, de redressement judiciaire et de sauvegarde ont été enregistrées dans la coiffure, ce qui représente une augmentation de 49 % par rapport à la même période en 2022.
Cela s'explique notamment en raison notamment de l'inflation, de la hausse des prix de l'énergie, du poids des charges (dont une taxe sur la valeur ajoutée maintenue à 20 % malgré les demandes répétées de baisse), de la complexité administrative, ainsi que du remboursement des prêts garantis par l'État qui arrivent à échéance.
De surcroît, la concurrence déloyale se renforce, alimentée par l'allègement des conditions d'accès à la profession, notamment depuis la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et à la transformation des entreprises (dite « loi PACTE »). Cette réforme a assoupli les obligations liées à la détention du brevet professionnel institué initialement par l'article 1er de la loi n° 46-1173 du 23 mai 1946, sans que l'on ait vu se renforcer les contrôles promis à l'époque. Les pratiques illégales, installations non déclarées, prix anormalement bas, dissimulations fiscales, se poursuivent, en toute impunité.
Dans ce contexte, l'union nationale des entreprises de coiffure (UNEC) appelle à des contrôles renforcés et ciblés pour rétablir l'équité entre professionnels.
En conséquence, elle souhaite connaître les intentions du Gouvernement quant au renforcement de ces contrôles, aux moyens alloués à leur mise en oeuvre et aux actions envisagées pour soutenir un secteur en grande difficulté.
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En attente de réponse du Ministère délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises et de l'économie sociale et solidaire.
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