Question de Mme LERMYTTE Marie-Claude (Nord - Les Indépendants) publiée le 10/07/2025
Mme Marie-Claude Lermytte appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur à propos d'une situation entrainée par la crise migratoire. Il s'agit de l'intrusion des migrants dans les véhicules de transports français en route vers la Grande- Bretagne.
Chacun sait le parcours des migrants traversant la mer sur des canots de fortune pour rejoindre l'Angleterre. Et ce en payant des sommes astronomiques aux passeurs.
D'autres ne disposent pas de ces moyens et épient le départ de camions pour se cacher dans la remorque ou sous les bâches du véhicule à l'insu du conducteur, juste avant le départ bravant ainsi tous les risques d'un dangereux périple.
Il y a le sort de ces clandestins qui échouent ou réussissent la traversée. Mais il y a aussi les transporteurs quelque peu dépassés par cette réalité. I
Leurs sites de stationnement sont sécurisés par des barrières, des maîtres-chiens, des caméras vidéo. Un transporteur a dépensé environ 800 000 euros pour protéger les lieux de stationnement de ses véhicules.
Pourtant ces aménagements ne sont pas suffisants et les situations d'infraction se poursuivent sanctionnant doublement les transporteurs. En effet, les amendes infligées par les autorités frontalières britanniques soit La Border Force sont lourdes. L'amende est de 10 000 livres pour le chauffeur et 10 000 livres pour la société soit 20 000 livres au total et soit 24 000 euros. Si l'intéressé refuse de payer, les clés du véhicule sont retirées et le véhicule saisi. Or, il n'y a pas de sanction si l'infraction est relevée par les autorités françaises.
Ces amendes parfois cumulées fragilisent les entreprises qui contribuent par leur vocation à notre balance commerciale.
Même si les britanniques participent pour 4,5 millions d'euros à la construction de 11 km de clôture anti- intrusion sur la zone d'activité logistique Transmarck-Turquerie de plus de 200 hectares, à Calais, la France ne pourrait-elle négocier un accord bilatéral avec la Grande-Bretagne pour éviter ces sanctions financières discriminatoires ? Elle lui demande s'il ne serait pas opportun de trouver un accord de bon sens pour éviter ce double traitement britannique et français.
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En attente de réponse du Ministère de l'intérieur.
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