Question de Mme BRIANTE GUILLEMONT Sophie (Français établis hors de France - RDSE-R) publiée le 10/07/2025
Mme Sophie Briante Guillemont attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur et des Français de l'étranger sur le climat délétère régnant actuellement au sein de l'école française internationale (EFIR) de Riyad, en Arabie Saoudite.
Cet établissement, conventionné avec l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), s'est retrouvé depuis septembre 2024 au coeur d'une confrontation entre deux composantes de la communauté française, ayant des vues divergentes sur le projet de l'établissement. En mars 2025, l'Ambassadeur de France a appelé à la dissolution du comité de gestion en place, un souhait qui a reçu un soutien clair de l'AEFE. En mai, la décision de dissolution du comité de gestion a été prise, suivie en quelques jours d'une nouvelle élection avec une seule liste en présence. Le 30 juin 2025, alors que les congés débutaient, quatorze membres de l'équipe éducative et administrative ont reçu une lettre signifiant le non-renouvellement de leur contrat, dans une volonté évidente de sanction. La communauté éducative espérait que la mise en place du nouveau comité serait synonyme de rassemblement et de sérénité. Or les mesures récentes prises à l'encontre de nombreux personnels interrogent sur la volonté réelle de construire un climat scolaire coopératif.
Elle l'interroge sur les raisons de ces non-renouvellements massifs de contrats, ainsi que sur la méthode employée, à la veille des vacances et sans préavis, dans un pays où ne pas avoir de contrat de travail signifie devoir en partir, pratiquement, dans les semaines qui suivent, mettant ainsi en grave difficulté les personnes concernées, mais aussi leur famille, et en particulier leurs enfants.
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Transmise au Ministère de l'Europe et des affaires étrangères
Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 04/12/2025
Le 14 mai 2025, le ministre saoudien de l'éducation a pris la décision de destituer le comité de gestion de l'Ecole française internationale de Riyad (EFIR), sur la base d'observations transmises par le poste diplomatique et corroborées par les différentes enquêtes dépêchées par le ministère. Un désaccord profond entre les parents, soutenus par le poste diplomatique et l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), et un comité de gestion défaillant est à l'origine de cette décision. Le ministre saoudien a également souhaité que soient rapidement organisées de nouvelles élections visant à nommer une nouvelle équipe, à même de porter le projet du nécessaire déménagement de l'établissement et de rendre à l'espace public les voieries illégalement occupées par l'EFIR. Officiellement nommé le 26 juin par le ministère saoudien de l'éducation à la suite des élections du 28 mai, le nouveau comité de gestion a pris 9 mesures de non-renouvellement de contrats locaux, conformément à la loi saoudienne, mesures dont aucune ne concerne des enseignants. 7 recrutés locaux sur 9 sont des conjoints d'expatriés. La scolarité de leurs enfants ne sera pas impactée. Ceux-ci pourront bien entendu poursuivre leurs études au sein de l'établissement. Un personnel de direction sera touché par ces mesures - le directeur administratif et financier (DAF) - l'AEFE ayant créé un poste de DAF expatrié au 1er septembre 2025. Il convient toutefois de préciser qu'il ne s'agit pas en l'espèce d'un non-renouvellement de contrat, puisque l'établissement rémunère une entreprise pour une mise à disposition de ce personnel. L'entreprise prestataire pourra donc lui proposer un autre poste au sein de son organisation. Dans tous ces cas de figure, le préavis obligatoire de deux mois avant l'annonce d'un non-renouvellement a bien été respecté, puisque les personnels ont été prévenus le 30 juin, pour une fin de contrat au 31 août. Par ailleurs, 3 enseignants détachés par l'AEFE ne poursuivront pas leur mission au sein de l'établissement l'année prochaine. Enfin, il sera procédé à un audit financier dès la rentrée, qui sera confié à un cabinet indépendant.
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