Question de M. DUFFOURG Alain (Gers - UC) publiée le 10/07/2025

M. Alain Duffourg attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée du tourisme sur l'oenotourisme et le spiritourisme comme facteurs de développement et d'attractivité des territoires.
La filière viticole française traverse une période de profondes mutations, confrontée à des défis majeurs tels que le changement climatique, la baisse de la consommation de vin sur le marché national, les tensions commerciales à l'international ou les enjeux liés à la transition écologique. Elle doit aujourd'hui repenser ses modèles économiques et ses leviers de valorisation. Dans ce contexte, l'oenotourisme et le spiritourisme apparaissent comme des axes stratégiques de diversification, d'adaptabilité et de rayonnement des territoires viticoles.
Ce positionnement est aujourd'hui reconnu et soutenu, notamment dans la feuille de route ambitieuse présentée par le ministère le 13 juin 2025, visant à faire de la France la première destination oenotouristique européenne à l'horizon 2030. Cette dynamique s'appuie sur un constat fort : 12 millions de touristes ont pratiqué l'oenotourisme en 2024, un chiffre en hausse de 20 % par rapport à 2016. L'oenotourisme irrigue un écosystème économique local qui inclut vignerons, restaurateurs, hôteliers, transporteurs, guides, artisans et acteurs culturels. Ce développement s'appuie notamment sur le label national « Vignobles & Découvertes » porté par Atout France, qui regroupe déjà 75 destinations labellisées et plus de 8 700 professionnels mobilisés, dans une logique de qualité, de visibilité et de structuration. Pour autant, des freins persistent, notamment dans les territoires ruraux et moins touristiques, où les projets se heurtent à des difficultés administratives, à un manque de lisibilité de l'offre, à des enjeux d'accessibilité... Ces réalités concernent pleinement des départements comme le Gers, riche d'un patrimoine viticole exceptionnel, mais souvent moins médiatisé que d'autres grandes régions viticoles françaises, où les producteurs de vins de Gascogne, Saint-Mont, Vic-Bilh, Madiran et du spiritueux Armagnac, s'efforcent de structurer une offre touristique de qualité pour valoriser leur terroir.
Il lui demande les actions concrètes et les mesures envisagées par le Gouvernement pour accompagner ces territoires dans la montée en puissance de l'oenotourisme et du spiritourisme, qui peuvent constituer un véritable levier de création de valeur, d'emplois durables et d'attractivité territoriale, notamment là où la filière reste encore sous-exposée malgré son potentiel.

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En attente de réponse du Ministère délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé du tourisme .

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