Question de Mme LINKENHELD Audrey (Nord - SER) publiée le 10/07/2025

Mme Audrey Linkenheld attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la situation des patients ayant développé des méningiomes à la suite de la consommation prolongée de progestatifs de synthèse tels que l'Androcur, le Lutéran ou le Lutényl, prescrits dans un cadre médical.

Dès les années 2000, des signaux d'alerte avaient été émis sur les risques de tumeurs cérébrales bénignes liés à l'exposition prolongée à ces traitements. Pourtant, ce n'est qu'en 2018 que l'Agence nationale de sécurité du médicament a renforcé ses recommandations auprès des professionnels de santé et des patientes.

Plusieurs études ont depuis confirmé le lien de causalité entre la prise de ces médicaments et l'apparition de méningiomes, parfois multiples, entraînant de lourdes séquelles neurologiques. À ce jour, plus de 750 dossiers ont été constitués ou sont en cours, environ 70 procédures judiciaires ou amiables ont été engagées, et une quarantaine de rapports d'expertise confirment ce lien.

Dans ce contexte, la création d'un dispositif d'indemnisation amiable, reposant sur un collège d'experts indépendants, permettrait d'harmoniser les procédures, de raccourcir les délais et d'éviter aux victimes des expertises médicales éprouvantes. Ce mécanisme pourrait s'inspirer de ceux mis en place pour le Médiator ou la Dépakine, et être intégré au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026.

Elle souhaite donc connaître les intentions du Gouvernement quant à la mise en place d'un tel dispositif, et plus largement, les mesures envisagées pour accompagner les victimes sur les plans médical, social et juridique.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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