Question de M. BOUCHET Gilbert (Drôme - Les Républicains) publiée le 10/07/2025
M. Gilbert Bouchet attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire l'agriculture sur la situation critique des producteurs de cerises dans son département de la Drôme.
En effet, ce secteur subit une triple crise économique, technique et humaine. Économique, car les prix de vente de ces fruits ne permettent pas de garantir une juste rémunération pour les producteurs. Les cours du marché sont largement en deçà des coûts de production, qui ont très fortement progressé, mettant en péril la viabilité des exploitations. À cela s'ajoutent des dégâts climatiques considérables. Les épisodes de gel tardif, de chaleur excessive ou de grêle ont engendré jusqu'à 50 % de pertes sur les récoltes dans certaines zones. Ces événements météorologiques extrêmes ne sont plus des aléas exceptionnels, mais deviennent une norme inquiétante avec laquelle les producteurs doivent composer sans moyens d'adaptation suffisants. Par ailleurs, les arboriculteurs sont confrontés à des impasses techniques de plus en plus nombreuses. La chaleur extrême rend inefficaces plusieurs molécules autorisées dans la protection phytosanitaire des vergers (notamment contre les ravageurs), réduisant encore davantage les capacités d'action des exploitants. À ces contraintes techniques s'ajoute un profond désarroi psychologique : épuisement, sentiment d'abandon, perte de sens, fatigue mentale extrême. De ce fait, l'arboriculture fruitière, comme l'ensemble du secteur agricole, s'enfonce dans une crise à la fois professionnelle et humaine. Aussi, les professionnels du secteur souhaiteraient de la part des services de l'État la prise d'actions concrètes comme une reconnaissance officielle des pertes agricoles subies, la revalorisation des prix agricoles en concertation avec les filières et enfin un accompagnement des producteurs dans la recherche de solutions techniques adaptées aux conditions climatiques nouvelles. En effet, les solutions expérimentées actuellement ont pour ambition de diminuer la pression et non d'éradiquer les nuisibles. De plus l'accompagnement des producteurs dans l'installation de filets insect proofs est également une réponse attendue par les producteurs ainsi qu'un soutien psychologique pour les agriculteurs en situation de détresse.
Aussi, afin de préserver la souveraineté alimentaire et la diversité de nos territoires, il lui demande sa position sur ces propositions.
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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
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