Question de M. GREMILLET Daniel (Vosges - Les Républicains) publiée le 10/07/2025

M. Daniel Gremillet interroge M. le ministre auprès de la ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les conséquences budgétaires et sociales de la généralisation du repas à 1 euro pour l'ensemble des étudiants.

Le repas à 1 euro a été mis en place en 2020 pendant la crise sanitaire liée au COVID-19. Il visait à soutenir les étudiants les plus précaires. Initialement réservé aux boursiers, il a ensuite été élargi temporairement à l'ensemble des étudiants, avant d'être restreint à nouveau aux seuls étudiants boursiers ou en situation de précarité. En 2023-2024, le dispositif concernait environ 1,3 million de repas par mois.

Le projet de loi adopté, le 23 janvier 2025, à l'Assemblée nationale, entend étendre ce dispositif à tous les étudiants, sans condition de ressources. Si cette généralisation répond à un souci d'universalité, le Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous) de Lorraine, comme d'autres Crous en France, alerte sur les effets pervers possibles : surcharge des infrastructures, dilution de l'aide pour les plus précaires et fragilisation budgétaire du dispositif.

Tout en souhaitant que soit respectée l'égalité de traitement entre étudiants boursiers et non-boursiers en difficulté mais ne remplissant pas les critères sociaux stricts du Crous, il souhaite connaître la position du Gouvernement sur les moyens envisagés pour garantir un accès prioritaire des publics précaires aux repas à tarif social, un renforcement des capacités de restauration universitaire, une compensation financière durable pour les Crous afin de maintenir la qualité du service.

Enfin, il demande également si des modalités alternatives ont été envisagées, telles qu'un tarif progressif ou une différenciation territoriale, pour concilier justice sociale, efficacité opérationnelle et soutenabilité financière dans la mesure où le coût estimé de la généralisation est évaluée à environ 400 à 500 millions d'euros par an.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche .

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