Question de M. BITZ Olivier (Orne - UC) publiée le 17/07/2025
M. Olivier Bitz attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur les moyens dédiés à la santé mentale dans les territoires ruraux.
Depuis la sortie de la pandémie du coronavirus, un consensus étayé par plusieurs auditions et rapports pluridisciplinaires se dégage pour alerter sur la situation dégradée de la santé mentale de nos compatriotes ainsi que sur les difficultés pesant envers les services psychiatriques chargés de prendre en charge ces pathologies.
Face à la succession des crises et en dépit des mobilisations des Gouvernements successifs, l'ensemble des indicatifs s'est en effet détérioré. L'inventaire des maux, régulièrement documenté par Santé Publique France notamment, doit nous interpeller collectivement d'autant plus fortement que les jeunes sont particulièrement frappés par ces pathologies.
Erigée comme priorité gouvernementale puis en grande cause nationale, la filière a besoin de moyens rehaussés, d'un horizon pluriannuel et de dispositifs davantage ciblés pour prendre en charge encore plus efficacement ces pathologies. La présentation du plan psychiatrie le 11 juin 2025 atteste de la mobilisation du Gouvernement pour enrayer la dynamique actuelle et améliorer dans la durée cette filière qui ne doit plus demeurer « le parent pauvre de l'hôpital ».
Le plan psychiatrie mentionne le mal-être grandissant des jeunes, mais souligne insuffisamment les maux ciblant plus spécifiquement les jeunes ruraux. L'isolement, l'anxiété et les troubles psychiques plus complexes prennent de l'ampleur dans ces territoires. En effet, si aucun département n'est épargné par ces pathologies, les territoires à dominance rurale, structurellement carencées en matière de soins à l'instar de l'Orne, sont particulièrement concernés.
Bien que les établissements et services psychothérapiques s'efforcent de parer chaque jour à des défis plus nombreux et plus sévères, les professionnels comme patients expriment de vives attentes. Il est primordial de redonner des moyens à la psychiatrie de proximité comme premier rempart. Par ailleurs, les enjeux relevant de la prévention, de la formation, de l'attractivité de ces métiers s et l'accessibilité à ces services sont au coeur d'une politique à renforcer. La santé mentale pourrait constituer un pilier robuste de notre système de santé en vue de mieux prévenir et traiter d'autres pathologies connexes.
Le Gouvernement porte une ambition claire pour fortifier l'offre de soins dans ce domaine comme le souligne les 26 premières mesures du plan psychiatrie. Cette feuille de route ne doit toutefois pas omettre les spécificités des territoires ruraux et les facteurs de fragilité plus spécifiques qui ciblent ces bassins de vie, en particulier auprès des jeunes. Aussi,il souhaite connaître les orientations que le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour décliner et adapter ces mesures en milieu rural.
- page 4093
En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
Page mise à jour le