Question de M. LOUAULT Vincent (Indre-et-Loire - Les Indépendants) publiée le 17/07/2025
M. Vincent Louault appelle l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises et de l'économie sociale et solidaire sur la situation de plus en plus complexe que rencontrent nos établissements de coiffure. Ces établissements sont primordiaux à la vie de nos communes, rurales comme urbaines. Ils permettent de dynamiser la vie de certains quartiers et de créer du lien entre nos concitoyens.
Ces salons ont assisté à une hausse de 181 % des procédures de liquidations, de redressements judiciaires et de sauvegardes ouvertes au premier semestre 2023 par rapport au premier semestre 2021.
Ils ont aussi été marqués par une baisse de leur capacité de trésorerie. En 2023, un établissement sur deux a constaté une dégradation de sa trésorerie par rapport à l'année précédente. Cela est majoritairement lié à une hausse des charges variables et des charges fixes. Selon un sondage Xerfi Specific, une grande part des professionnels de la coiffure indiquent que l'évolution des charges est un enjeu prioritaire ou fort pour l'avenir du métier.
De plus, ces établissements sont impactés financièrement par la concurrence déloyale, les installations illégales ou encore les fraudes, peu ou mal sanctionnées.
Ils doivent également faire face à l'augmentation du coût de l'énergie. En effet, le poids des matières premières représente 11,7% de leur chiffre d'affaires. Cela vient en complément d'une augmentation significative de leurs autres coûts de production tels que les salaires, les loyers ou encore les fournitures et d'un changement des habitudes des consommateurs.
Il souligne que les établissements de coiffure sont confrontés à un problème récurrent pour les artisans et commerçants, le recrutement. En 2023, un quart des établissements ont cherché à recruter sans y parvenir. Cette difficulté impacte nécessairement l'économie des salons, qui doivent refuser des rendez-vous faute de main d'oeuvre.
Si ces établissements ont été aidés lors de la crise sanitaire en tant que commerces essentiels, à l'heure d'une crise majeure, le Gouvernement semble muet. Dès lors, il souhaite connaître les mesures que le Gouvernemnt envisage pour pallier les difficultés multiples rencontrées par le secteur et enrayer la crise que subissent les établissements de coiffure.
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En attente de réponse du Ministère délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises et de l'économie sociale et solidaire.
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