Question de Mme GUIDEZ Jocelyne (Essonne - UC) publiée le 10/07/2025

Mme Jocelyne Guidez attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la rupture d'approvisionnement de médicaments vitaux pour les patients à haut risque neuro-cardiovasculaire (anti-PCSK9) qui touche des milliers de personnes dans notre pays. Cette rupture d'accès à ces traitements non substituables, les biothérapies anti-PCSK9, est désormais avérée sur une majorité du territoire, alors qu'il s'agit, pour ces patients, de la seule option thérapeutique pour rester en vie. Chaque jour, des patients de nombreuses régions de France sont brutalement privés de soins et alertent l'Association nationale des hypercholestérolémies familiales et lipoprotéines (a) sur leurs multiples essais infructueux à se procurer leurs traitements dans leur région, voire sur des territoires très éloignés de leur lieu de résidence. Pour leur part, les professionnels de santé se voient d'ores et déjà contraints d'offrir une prise en charge dégradée à leurs patients dont les taux de cholestérol ne peuvent être réduits avec d'autres solutions thérapeutiques. Cette situation est inédite en Europe, la France étant le seul pays à ne pas garantir un accès à ces traitements aux citoyens français à haut risque neuro-cardiovasculaire. Fait aggravant pour les patients, aux ruptures d'approvisionnement s'ajoute la récente décision d'un laboratoire de dérembourser son traitement anti-PCSK9. Ainsi, seule une minorité de patients dans notre pays serait alors en capacité de payer plus de 400 euros par mois pour disposer de ce médicament vital. Cette situation remet en cause un principe fondamental de notre système de santé : l'égalité d'accès aux soins. Faute d'être entendue par le ministère de la santé, l'Association nationale des hypercholestérolémies familiales et lipoprotéines (a) (Anhet.f), aux côtés de nombreuses sociétés savantes, de l'Alliance du coeur, de tous les patients et leurs familles, a appelé dans un communiqué de presse du 30 juin le Président de la République et le Premier ministre à se mobiliser pour éviter des milliers de décès dans notre pays, en permettant un accès durable aux anti-PCSK9 pour les patients à haut risque neuro-cardiovasculaire. Elle lui demande donc de lui indiquer les mesures que le Gouvernement entend prendre pour répondre à cette situation de blocage entre les industriels et les autorités de santé, au détriment de la vie de milliers de patients.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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