2. Une économie très dépendante de la production d'hydrocarbures

Les politiques publiques rigoureuses, menées depuis 1994 sous l'égide du FMI et avec le soutien de la communauté financière internationale, ont permis la restauration des grands équilibres macro-économiques.

L'inflation a diminué de manière drastique (+ 0,3 % en 2000 et + 2,8 % en 1999, contre + 16,7 % en 1990 et + 30 % en 1995). La remontée du prix des hydrocarbures depuis 1999 a permis de dégager un large excédent budgétaire en 2000 ( + 7,2 % du PIB). La dette publique est en voie de diminution (63 % du PIB en 2000 contre 71 % en 1999). L'excédent de la balance commerciale de l'Algérie a connu en 2000 une croissance spectaculaire, pour atteindre 10 milliards de dollars. Fin 2001, les réserves de changes s'élevaient à environ 19 milliards de dollars.

En dinar constant, l'Algérie connaît une croissance de son PIB ininterrompue depuis 1995 (+ 4,1 % en 2000). Cependant, le PIB en dollar courant stagne depuis 1997 autour de 50 milliards de dollars. Il était déjà de 42,7 milliards de dollars en 1980, soit un taux de croissance annuel moyen de 0,55 %.

L'Algérie ne parvient cependant pas à diversifier ses ressources et reste très largement dépendante de la production d'hydrocarbures. Elles représentaient en 2000 96,39 % de ses exportations, 55 % de ses recettes budgétaires et environ 25 % de son PIB.

En outre, les réformes économiques indispensables au développement du pays et à la résorption d'un chômage massif tardent à être mises en oeuvre. Le Gouvernement algérien poursuit trois objectifs prioritaires : la réforme des modalités de gestion du secteur public, la modernisation du système bancaire et  la rationalisation du processus de privatisations.

Deux ordonnances présidentielles publiées le 22 août 2001 devraient encourager le développement des investissements privés, nationaux et étrangers, en Algérie et ouvrent l'ensemble du secteur public algérien au champ de la privatisation. Elles ont commencé à trouver un début d'application : un Conseil national de l'investissement a été mis en place (il est doté de larges prérogatives dans la définition de la politique de l'investissement privé) ; un « guichet unique » pour les entreprises étrangères, chargé de leur faciliter leurs investissements en Algérie, a également été institué (Agence nationale de développement de l'investissement - ANDI).

Le Président Bouteflika a par ailleurs annoncé le 26 avril 2001 un plan de relance de l'économie qui n'a toutefois pas encore trouvé de traduction dans les faits. L'Etat devrait injecter 500 milliards de dinars (environ 7,62 milliards d'euros) sur la période 2001-2004 sous forme de dépenses d'équipement et d'aides aux entreprises. Les secteurs de la santé, des routes, des voies ferrées et de l'éducation devraient être plus particulièrement concernés.

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