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Notamment dans Les Échos du 8
octobre
2001
2Elles ont été recensées par des experts. En premier lieu,
le rythme de déploiement technique sur des 85 % de population qu'il est
économiquement raisonnable de desservir, sera nécessairement
lent. Il est conditionné par la lourdeur des travaux de recherche et de
validation des premières fréquences numériques cohabitant
dans le spectre hertzien, de la planification décalée des
émetteurs secondaires et des réémetteurs, de l'obligation
de réarrangements partiels de fréquences analogiques,
l'approvisionnement en matériels de diffusion et leur réglage, de
la mise aux normes puis en services d'infrastructures de diffusion
préexistantes ou nouvelles. En ce qui concerne le volet réception
les incertitudes ne sont pas moins grandes : elles portent ici sur le taux
obligé d'interventions de défiltrage ou de remplacement
d'antennes de toit, sur le taux d'immeubles désormais dépourvus
d'antennes collectives du fait d'un abonnement généralisé
au service de base du câble, et enfin sur le taux de portabilité
permettant aux foyers de s'affranchir de la contrainte d'une antenne
extérieure, le bénéfice de cette portabilité
étant intimement lié à la proximité des
émetteurs, aux puissances rayonnées et aux
caractéristiques de chaque appartement. Enfin, il s'agit de permettre la
lecture des signaux numériques sur l'écran de
télévision. Trois types d'équipement domestique pourront
satisfaire cette fonction : un téléviseur numérique
intégré permettant de traiter les signaux numériques
reçus en clair mais sans fonction de décryptage des services
payants ; un boîtier démodulateur à connecter à son
téléviseur encore analogique ; ou bien, enfin, un
démodulateur-décodeur, permettant la réception des
chaînes payantes et gratuites, probablement fourni en location par le
distributeur commercial de chaînes payantes. Les premiers modèles
de téléviseurs numériques intégrés devraient
être proposés dans les magasins français à la fin de
l'année 2002, mais l'incertitude plane sur le rythme d'introduction et
l'élargissement de gamme à des prix accessibles au grand public.
3 Il est probable que l'équipement TNT des ménages
français sera en début de période majoritairement
assuré par des boîtiers décodeurs fournis en prêt ou
location par les éditeurs et distributeurs de chaînes payantes,
selon le schéma suivi depuis 15 ans par Canal Plus, le câble et
les deux plates-formes satellitaires. A cet égard la migration des
décodeurs du parc de canal+ serait un puissant levier de diffusion de la
télévision numérique de terre, si ce geste ne consistait
pas pour cette entreprise à alimenter sa propre concurrence.
4
«Ouest France», «Le Télégramme de
Brest», et «Presse Océan» (Socpresse)
réfléchissent aujourd'hui sur la possibilité de
présenter à la mi-novembre, auprès du CSA, un dossier de
candidature commun pour la création d'une télévision
locale à Nantes.
Le groupe Ouest France, via sa filiale Ouest France Multimédia, vient de
faire son entrée au sein de TVWeb Régions, réseau de
télévisions locales interactives. Au sein du conseil
d'administration de TVWeb Régions. Ouest France rejoint ainsi les cinq
autres partenaires («La Nouvelle République du Centre Ouest»,
«Sud Ouest», «La Dépêche du Midi», «Le
Télégramme de Brest», «Le Parisien») qui
détiennent à eux six 80 % du capital, les 20 % restants
appartenant à CanalWeb.net, actuellement en difficulté
5
«La Tribune» du 31 octobre 2001
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Nommé à la Tête de l'Union européenne
de radiodiffusion