D. DE L'AFFECTATION INITIALE À L'AFFECTATION FINALE SUR L'ENSEMBLE DE LA PÉRIODE

Il est intéressant de synthétiser, sur l'ensemble des sept années de la période, la démarche qui nous mène de l'affectation initiale du flux de placements financiers des ménages résidents à son affectation finale : dans le tableau ci-dessous, on a calculé les parts moyennes sur sept années de chacun des quatre supports aux trois stades considérés, initial, intermédiaire et final.

Tableau 6 : De l'affectation initiale à l'affectation finale du flux de placements financiers des ménages résidents en moyenne sur l'ensemble des sept années de la période 1995-2001 (en %)

Affectation initiale

Affectation
intermédiaire

Affectation finale

Produits de taux

5,4

21,3

24,5

Fonds propres

-5,8

38,6

64,9

Créances sur les agents non financiers

4,9

1,6

10,6

Intermédiations

95,5

38,5

0,0

Total

100,0

100,0

100,0

La synthèse présentée confirme le poids écrasant des trois formes d'intermédiation (Banques, sociétés d'assurance, OPCVM) dans l'affectation initiale du flux nouveau de placements : près de 96% du flux total ! Les contributions « directes » des produits de taux et des fonds propres ont des valeurs absolues du même ordre de grandeur (entre 5 et 6%) et qui restent modestes, mais ces contributions sont de signe opposé, ce qui ne surprend pas compte tenu des caractéristiques de la période sous étude.

Le stade d' affectation intermédiaire fait ressortir l'importance encore considérable de l'intermédiation bancaire (notamment, en raison du poids de tous les produits réglementés). La part des produits de taux bondit à près de 39% et celle des fonds propres à 21% : c'est le fait de la prise en compte des placements des sociétés d'assurance et des OPCVM. Quant à la part des créances sur les agents non financiers, elle régresse car, sauf très rares exceptions, ni les compagnies d'assurance, ni les OPCVM ne prêtent directement aux ménages ou aux entreprises.

Enfin, dans l' affectation finale , toute intermédiation disparaît conformément à la méthode adoptée. La part des fonds propres augmente quelque peu en raison des portefeuilles de participations détenues par les banques françaises. Celle des produits de taux passe de 39 à 65% faisant ainsi apparaître que ces produits jouent encore un rôle important dans les stratégies de placement des banques. Enfin, la part des créances sur les agents non financiers passe de moins de 2% à 11% : il s'agit naturellement des prêts accordés par les banques aux entreprises et aux ménages.

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