2. Les particularités du MCO dans la marine nationale

Les particularités des matériels navals (aéronautique navale exclue) entraînent des contraintes spécifiques pour leur maintien en condition opérationnelle.

A court terme , leur utilisation suppose des périodes en mer longues, et donc un équipage susceptible de pouvoir intervenir sur les matériels et équipements et de faire face à des avaries survenant de façon aléatoire, ce qui conditionne en grande partie les procédures de maintenance et les structures afférentes. Doivent ainsi être coordonnés :

- l'entretien en mer par l'équipage ;

- l'entretien à terre soit également par l'équipage, soit par les ateliers militaires de la flotte (AMF), soit par les entreprises spécialisées, dont la principale reste à ce jour DCN-SA ;

- la prévision de l'entretien et, éventuellement, la construction des pièces de rechange lors de la construction par l'industriel, et de la conception par la Délégation générale pour l'armement (DGA).

A moyen terme , les bâtiments de la flotte font l'objet d'un entretien programmé . Le maintien en condition opérationnelle des équipements de la marine nationale prend la forme soit d'indisponibilités périodiques pour entretien et réparation (IPER), soit d'indisponibilités pour entretiens intermédiaires (IEI), soit de périodes d'entretien intermédiaire (PEI). A titre d'exemple, la première IPER du porte-avions nucléaire, « Charles-de-Gaulle » devrait, à partir de 2006, durer environ 15 mois.

A long terme , les navires sont des plates-formes à très longue durée de vie, ce qui implique des remises à niveau de leurs systèmes d'armes et, le cas échéant, de grandes refontes.

Au total, une forte imbrication des fonctions et des acteurs caractérise le maintien en condition opérationnelle des équipements de la marine nationale.


L'entretien programmé des bâtiments de la marine en loi de finances initiale 2005

Les crédits votés pour 2005 devaient servir :

- pour les sous-marins lanceurs d'engins (SNLE) : à la préparation de l'IPER du « Téméraire » (prévue en 2006/2007) et de IEI longue de « l'Inflexible » (prévue en 2005) et à la poursuite de l'approvisionnement des rechanges pour les SNLE de type « Le Triomphant » ;

- pour la flotte de surface : à la PEI puis à l'IPER du porte-avions nucléaire « Charles-de-Gaulle » (prévue en 2006), à trois IPER de sous marins nucléaires d'attaque (SNA), à savoir l'« Améthyste » en 2005, le « Rubis » en 2007/2008 et le « Saphir » en 2006/2007, à l'IPER de la « Jeanne d'Arc» (prévue fin 2006), ainsi qu'à cinq IPER de frégates (dont celles du « Cassard », du « Lamotte-Picquet », et du « Courbet » en 2005), à l'IEI, du « Georges Leygues » et du « Dupleix » en 2005, et enfin à la poursuite de la modernisation des compagnies du matériel de transmission (CMT).

Source : ministère de la défense

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