LES RECOMMANDATIONS

I - L'action sur les marchés : améliorer leur transparence et leur liquidité


• Améliorer l'information des marchés en matière de demande, de production et de stocks commerciaux.


• Normaliser la notion de réserves prouvées pour l'établissement des statistiques par les pays producteurs


• Développer la transparence du marché de gré à gré à travers la publication, par la Banque des Règlements Internationaux, de statistiques sur les volumes traités, les types de produits, la maturité des contrats et le type d'instruments financiers utilisés.


• Favoriser l'intervention des PME et des catégories socioprofessionnelles les plus sensibles au « risque pétrole» sur les marchés de couverture par la mutualisation des coûts et des risques au niveau des syndicats et des associations professionnels.


• Utiliser les réserves stratégiques pour «calmer » les marchés lorsque la montée brutale des cours est liée à une situation exceptionnelle réduisant fortement mais de manière temporaire l'offre de pétrole ou de produits raffinés.

II - L'action sur l'offre de pétrole : sécuriser les approvisionnements


• Encourager le dialogue entre pays producteurs et pays consommateurs au sein du Forum International de l'Energie.


• Développer une action diplomatique intense et coordonnée au niveau européen avec les pays instables dont la production est « stratégique » pour éviter leur isolement diplomatique.


• Signer des partenariats stratégiques avec la Russie et les pays du Moyen-Orient dont le contenu peut prendre deux formes :

- des contrats d'approvisionnement à long terme sur le modèle de ce qui existe déjà pour le gaz ;

- des contrats associant l'approvisionnement en pétrole (et pour la Russie, en gazole) et une coopération technique et financière (échanges d'ingénieurs, transfert de technologies, financement de l'adaptation des raffineries aux normes techniques et environnementales européennes).

III - L'action sur la demande de pétrole : réduire la consommation de pétrole


• Faire de la relance des économies d'énergie dans tous les secteurs d'activité une priorité nationale permanente (industrie, bâtiment et tertiaire, transports) en utilisant l'outil fiscal (taxation plus forte des véhicules les plus polluants, crédits d'impôt pour accélérer le renouvellement des équipements énergétiques dans les habitations déjà construites) et la réglementation (renforcement des normes d'isolation ou en matière de consommation de biocarburants).


• Améliorer l'utilisation des énergies par leur diversification en favorisant le développement des énergies renouvelables dans le bâtiment et la production d'électricité et la poursuite maîtrisée du programme électro-nucléaire.


• Optimiser la mobilité à travers des politiques d'aménagement du territoire et d'urbanisme qui intègrent les contraintes en matière de maîtrise de l'énergie.


• Financer les infrastructures nécessaires pour le développement des transports publics, du transport combiné et du fret ferroviaire ainsi que de nouvelles lignes de TGV visant à contenir l'explosion du transport aérien et routier.


• Lancer de grands programmes de recherche, notamment sur les véhicules du futur, le transport « intelligent », les énergies renouvelables, le nucléaire et la gestion de ses déchets ainsi que sur la séquestration du carbone.


• Sensibiliser durablement l'opinion publique aux enjeux énergétiques afin de modifier les comportements individuels et collectifs.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page