2. Un coût du crédit modéré

Si l'on se reporte aux seuls taux d'intérêt apparents sur l'endettement des ménages, les Français bénéficieraient d'une position enviable relativement à leurs homologues européens.

Si ces taux, qui rapportent le flux d'intérêts payés pendant l'année à la moyenne de l'encours d'endettement pendant l'année (encours début de période + encours fin de période/2), baissent et convergent dans tous les pays de la zone euro vers une fourchette de 6-8 %, c'est en France et en Espagne qu'ils sont les plus faibles (6,2 %).

Dans ce panorama général de convergence, on peut relever quelques nuances. L'adoption de l'euro a favorisé la convergence dans les pays qui connaissaient une situation de retard (Espagne, Italie) et, au contraire, une divergence des taux au Royaume-Uni, au début du processus. Mais, pour la France, les taux apparents sont marqués par une grande stabilité, à un bas niveau.

Depuis 1998, c'est l'ensemble des pays qui bénéficient de cette stabilité, excepté l'Italie et le Royaume-Uni, qui enregistrent des évolutions inverses, où notamment la variabilité des taux de crédit se traduit par une grande volatilité des taux d'intérêt apparents.

3. Des évolutions qualitatives

La capacité des établissements de crédit à accompagner la dynamique de la demande des ménages serait encore démontrée par des évolutions plus qualitatives.

Au premier rang d'entre elles, mérite d'être cité l'allongement de la durée des prêts qui implique de la part des établissements de crédit une prise de risque accrue au bénéfice des ménages qui, grâce à ce processus, ont pu voir réduites leurs charges annuelles d'endettement.

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