B. DES ÉVOLUTIONS NATIONALES CONTRASTÉES...

Sur un fond général de baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée, des évolutions variables selon les pays doivent être relevées.

Des pays ont connu, particulièrement ces dernières années, une baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée plus importante que les autres.

Les pays concernés sont ceux où la condition d'équilibre de long terme de la répartition des richesses n'a pas été respectée : une évolution des salaires réels parallèle à la croissance des gains en volume de la productivité du travail.

Il est deux façons bien distinctes de rompre avec cet équilibre :

- distribuer moins de salaires que la productivité ne le permettrait ;

- en distribuer trop et déclencher ainsi des tensions inflationnistes.

ÉVOLUTION DE LA PART DES RÉMUNÉRATIONS DU TRAVAIL DANS LA VALEUR AJOUTÉE

Moyenne
1960-2006

Coefficient
de variation

Maximum A

Minimum B

Différence
A - B

Année

Année

Belgique

61,3

5,5

66,9

1981

55,2

1961

- 11,7

Danemark

59,1

3,1

62,9

1975

56,3

2005

- 6,6

Allemagne

61,6

4,1

66,1

1974

55,9

2006

- 10,2

Grèce

66,5

12,5

91,9

1960

57,0

2003

- 34,9

Espagne

62,4

5,8

67,9

1976

54,5

2006

- 13,4

France

61,4

5,3

66,9

1981

56,7

1998

- 10,2

Irlande

62,1

12,1

71,2

1975

47,1

2002

- 24,1

Italie

62,5

8,5

69,7

1975

53,3

2000

- 16,4

Luxembourg

52,6

7,1

62,2

1977

46,4

1969

- 15,8

Pays-Bas

63,0

5,7

70,4

1975

56,7

2006

- 13,7

Autriche

66,2

6,9

72,9

1978

55,8

2006

- 17,1

Portugal

67,0

9,4

87,9

1975

59,6

1969

- 28,3

Finlande

62,5

8,0

70,3

1966

53,7

2000

- 16,6

Suède

62,1

5,8

69,2

1977

55,4

1995

- 13,8

Royaume-Uni

65,3

2,8

72,2

1975

61,8

1997

- 10,4

UE-15

64,2

5,6

69,9

1975

57,8

2006

- 12,1

Source : Emploi en Europe 2007

1. Une certaine homogénéisation...


• Sur très longue période, 1960-2006, la dispersion des situations nationales relativement à la part des salaires dans la valeur ajoutée apparaît assez faible en Europe .

On relève aussi que les situations nationales étaient plus dispersées lorsque le niveau relatif des rémunérations du travail dans la valeur ajoutée était à son sommet que lorsqu'il a atteint son point bas. Autrement dit, la décrue globale de la part du travail dans la valeur ajoutée s'est accompagnée d'une tendance à l'homogénéisation des situations . La différenciation des variations nationales entre points haut et bas traduit ce phénomène. Si tous les pays européens ont enregistré une baisse de la part des revenus du travail dans la valeur ajoutée, celle-ci a été près de six fois plus importante en Grèce qu'au Danemark.

Ce constat montre en soi que l'évolution du partage de la valeur ajoutée a répondu à des facteurs propres à chaque pays.

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