C. LE CHOIX D'UNE APPROCHE DIFFÉRENTIELLE

Pour Olivier Mora, coordinateur des travaux précités de l'INRA sur « Les nouvelles ruralités françaises à l'horizon 2030 », l'examen des différentes définitions de l'espace rural avait encouragé, en amont, la poursuite de réflexions sur de nouvelles grilles de lecture des espaces ruraux, sans adopter une définition statistique particulière.

En effet, d'après lui, « il était difficile aussi bien pour les territoires périurbanisés que pour les territoires irrigués par des bourgs ruraux et des petites villes, d'envisager les évolutions de l'espace rural stricto sensu et (...) il était préférable de s'intéresser aux systèmes de relations entre urbain et rural ».

Vos rapporteurs estiment, de même, qu' il convient de ne pas figer les campagnes dans une quelconque acception statistique , qui poserait des limites nécessairement contestables au champ de la prospection.

Ils s'intéressent plutôt aux « systèmes de relations » entre monde urbain et monde rural , qui procèdent évidemment l'un de l'autre, tout en gardant à l'esprit la diversité des approches envisageables , dont le nombre dissuade d'en choisir une seule, et qui doivent réserver la part inaliénable de la subjectivité, car la campagne est d'abord un « espace vécu » 20 ( * ) .

C'est d'ailleurs pourquoi ce sont les « campagnes » qui font l'objet de la présente étude, et non pas de quelconques circonscriptions statistiques telles que les « zones rurales » : on déclare bien habiter « à la campagne », et non dans une « zone ».


* 20 Notion introduite par Armand Frémont dans « La région, espace vécu », paru en 1976.

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