1. Une mosaïque de marchés parcellaires...

Sigma constate que " l'hétérogénéité " des marchés parcellaires, constitués en fonction de zones géographiques, de branches et de critères réglementaires, se répercute sur la structure de l'offre. Les différences structurelles qui affectent les marchés, l'intensité de la concurrence, et donc les tarifs pratiqués, se reflètent également au niveau des résultats mesurés " en rendement moyen du marché dans chacun des Etats ", celui-ci va de 0 % à plus de 12 % selon les Etats 123( * ) .

2. Une concentration des marchés très variable suivant les Etats ...

On pense généralement que la concentration des offreurs est plus faible sur les grands marchés que sur les petits. Pour certaines branches d'assurance au moins (private passenger automobile, branche où l'on rencontre le plus de mutuelles) on ne constate cependant aucun lien entre la concentration et le volume du marché : les cinq premiers prestataires ont une part de marché de 37 % dans le Connecticut, de 86 % en Alaska ; dans les autres Etats, cette part se situe entre 50 et 70 %. Dans la branche industrielle " commercial multi peril ", la concentration est généralement faible et les petits marchés montrent une plus forte dispersion que les grands.

Il n'existe que très peu de compagnies d'assurance nationales. Cependant, on peut signaler l'existence de rares mais importants acteurs nationaux comme State Farm (équivalent américain de Groupama).

3. Une consolidation du marché sans renforcement de la concentration...

Tel est certainement le phénomène observé le plus paradoxal. Le nombre des fusions et des acquisitions s'est accru ces dernières années sur les marchés de l'assurance dommages, ce qui correspond à un processus normal de restructuration continuelle sur un ensemble de mille groupes d'assurance indépendants environ. Mais, parallèlement, de 1985 à 1991, le nombre des compagnies présentes sur le marché a augmenté d'à peu près 400. Le nombre total est à nouveau en recul depuis et, en 1995, 36 nouvelles compagnies ont été fondées pendant que 51 disparaissaient du marché. De sorte que, au total, on a observé entre 1990 et 1995 une tendance à la déconcentration du marché (sauf dans la branche " homeowners multi peril ").

Conclusion selon Sigma : " le processus de consolidation et de redistribution des cartes en train de s'accomplir, surtout dans le segment des très grandes compagnies (de façon très " médiatisée ") ne se fait pas au détriment des petits et moyens assureurs " 124( * ) .