D. Les déclarations des ministres grec et roumain de la défense

Au cours de la séance du mercredi 20 mai en matinée, l'Assemblée a d'abord entendu l'intervention de M. Akis TSOHATZOPOULOS, ministre de la défense de Grèce, puis celle de M. Victor BABIUC, ministre d'Etat, ministre de la défense de Roumanie.

M. TSOHATZOPOULOS s'est d'emblée félicité des processus d'ouverture en cours tant à l'OTAN qu'à l'UE, tout en insistant sur l'attention toute particulière qui devrait être portée vers les pays de l'Europe du sud-est " ... là où sont les crises ". A cet égard, il s'est prononcé en faveur de la création d'instances régionales et provisoires de sécurité balkanique afin de mettre un terme à la situation de " ... vide de sécurité en Europe centrale et orientale, plus particulièrement dans les Balkans . " En outre, il a souligné l'importance d'une intervention européenne au Kosovo en demandant la présence d'une force internationale renforcée pour garantir les frontières entre l'Albanie et le Kosovo.

Accueilli par le Président de PUIG, qui a notamment rappelé la participation de la Roumanie à l'opération " Alba " et à l'Elément multinational de conseil en matière de police (EMCP), comme le fait que ce pays fut le premier à demander l'aide de l'UEO pour faire respecter l'embargo des Nations Unies sur le Danube (juin 1993-octobre 1996), M. BABIUC, ministre d'Etat, a notamment déclaré que son pays espérait affecter 400 hommes à la nouvelle brigade multinationale de maintien de la paix en Europe de l'est (SEEBRIG), en suggérant que cette entité établisse son quartier général à Constanza.

Puis, en réponse à une question de Lord JUDD (Royaume-Uni, travailliste), M. BABIUC a donné des informations sur les programmes économiques et sociaux engagés par la Roumanie, ainsi que sur l'effort de défense qu'il a évalué à 2,4 % du PIB.

M. Bernard SCHREINER, député (RPR), premier vice-président de la délégation française, a rappelé le soutien exprimé par le Président de la République française à la candidature de la Roumanie à l'OTAN, une position lui paraissant d'autant plus justifiée au regard de la participation de ce pays à l'IFOR puis à la SFOR et de ses autres engagements, y compris en Somalie, au Rwanda et en Angola. Il a conclu son intervention en complétant les questions de Lord JUDD sur les priorités de la modernisation des armées roumaines (formation, contrôle civil, renouvellement des matériels, etc.)

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