Au nom du groupe d’information internationale sur le Tibet, Jacqueline Eustache-Brinio (LR – Val-d’Oise), Présidente, s’alarme de nouveau de la répression majeure dont ont été victimes un millier de Tibétains, dont des moines bouddhistes, qui manifestaient de manière non-violente contre un projet de barrage sur la rivière Drichu (partie supérieure du Yangtse) dans la région tibétaine orientale de Derge.

La construction de cette centrale hydroélectrique, capable de produire 1,1 million de kilowatts d’électricité, s’inscrit dans un plan "Ouest vers Est" dont le but est d’alimenter en électricité les villes chinoises orientales. Cinq grands barrages sont déjà en exploitation ou en construction le long de ce tronçon de fleuve et 11 000 personnes de sept cantons ont déjà été relocalisées. D’après l’Administration centrale tibétaine (ACT), la construction de cette centrale conduira à la délocalisation de plus de 2 000 Tibétains supplémentaires et impliquera la submersion de plusieurs temples historiques.

Le groupe d’information internationale sur le Tibet s’associe à l’Administration centrale tibétaine pour exhorter les autorités chinoises à libérer les manifestants sévèrement réprimés ou blessés lors de cette manifestation pacifique qui ont été arrêtés. Elle leur demande de prendre en compte l'ensemble des conséquences liées à la construction de barrages qui, outre les implications écologiques, conduisent à une délocalisation massive et forcée des populations ainsi qu’à la destruction d’anciens monastères bouddhistes tibétains, partie intégrante du patrimoine culturel et religieux de la population tibétaine locale.   

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Thierry MUNIER, secrétaire exécutif
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