État civil :
Né le 29 mars 1805
Décédé le 29 mars 1873
Profession :
Maître des requêtes au Conseil d'Etat
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 25 mai 1862
Fin de mandat le 4 septembre 1870

Chambre des députés du 1er septembre 1837 au 3 octobre 1837
Chambre des députés du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Chambre des députés du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Chambre des députés du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Chambre des députés du 1er août 1846 au 24 février 1848
Assemblée nationale du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Corps législatif du 29 février 1852 au 27 novembre 1857
Corps législatif du 21 juin 1857 au 1er mai 1859
Assemblée nationale du 8 février 1871 au 29 mars 1873

Ministre de l'Algérie et des Colonies du 24 mars 1858 au 24 novembre 1860
Ministre de la Marine et des Colonies du 24 novembre 1860 au 20 janvier 1867
Ministre présidant le Conseil d'État du 17 juillet 1869 au 2 janvier 1870

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

CHASSELOUP-LAUBAT (JUSTIN-NAPOLÉON-SAMUEL-PROSPER, MARQUIS DE),

député de 1837 à 1848, représentant du peuple à l'Assemblée législative de 1849, député au Corps législatif de 1857 à 1862, sénateur du Second Empire, ministre, représentant en 1871, né à Alexandrie (Piémont), le 29 mars 1805, mort à Versailles (Seine-et-Oise), le 29 mars 1873, fit ses études au lycée Louis-le-Grand puis se destina à la carrière administrative. En 1828, il fit partie du comité du contentieux du Conseil d'État en qualité d'auditeur de 2e classe. Après la révolution de juillet 1830, il fut, dès le 4 août, attaché au général Lafayette, en qualité de capitaine aide de camp, conservé dans la nouvelle organisation du Conseil d'État, et promu, au mois de novembre, maître des requêtes en service ordinaire, chargé des fonctions du ministère public, qu'il a remplies pendant six ans. En 1836, M. de Chasseloup-Laubat fut adjoint à M. Baude, commissaire du roi en Algérie, et remplit sa mission à Alger, puis à Tunis, à Bône, et à Constantine; il assista au malheureux siège de cette place, et vint ensuite reprendre ses fonctions au Conseil d'État. Peu de temps après, le 3 septembre 1837, il entra au Parlement; élu avec 111 voix sur 220 votants, contre 106 à M. Leterme, député du 5e collège de la Charente-Inférieure (Marennes), en remplacement de M. Duchâtel qui venait d'être nommé préfet, il s'assit au centre gauche et obtint sa réélection : le 4 novembre 1837, avec 160 voix (260 votants, 331 inscrits); le 2 mars 1839; le 9 juillet 1842, par 175 voix (252 votants, 335 inscrits), enfin le 1er août 1846, par 266 voix (309 votants, 379 inscrits). Il soutint le gouvernement, vota avec le tiers-parti et monta quelquefois à la tribune: comme rapporteur de l'élection de Béziers (1838), pour défendre, contrairement au projet de loi sur les cours d'eau, droit que l'administration semblait abandonner; au nom de la commission chargée d'examiner la loi sur l'amélioration des ports, etc., M. de Chasseloup-Laubat avait été nommé conseiller d'État en 1838. Il était aussi membre et président du conseil général de la Charente- Inférieure. La révolution de février l'écarta momentanément de la politique, mais il y rentra le 13 mai 1849, avant été élu le 5e sur 10, par 42,924 voix (90,799 votants, 142,041 inscrits), représentant de la Charente-Inférieure à l'Assemblée législative. Il vota avec les conservateurs de la droite, pour l'expédition romaine, pour les poursuites contre les représentants de la Montagne, pour toutes les lois répressives, soutint la politique de l'Élysée, et fut désigné par le prince-président pour le portefeuille de la marine, qu'il garda du 10 avril au 26 octobre 1851. Après le coup d'État, il fut nommé membre de la commission consultative, et le gouvernement le présenta, le 29 février 1852, comme son candidat, aux électeurs de la 2e circonscription de la Charente-Inférieure; il y obtint 12,170 voix (16,566 votants et 29,556 inscrits), et fut élu député au Corps législatif. Ses concurrents avaient eu, le général Montholon 2,639 voix, et M. Roy-Bry 418. Il prit part au rétablissement de l'Empire, et fut de la majorité dynastique, dans cette législature comme dans la suivante : il fut en effet réélu, le 22 juin 1857, par 13,422 voix (15,151 votants, 27,703 inscrits), contre 1,303 à M. Dupont de Bussac. Membre du conseil de colonisation près du nouveau ministère « de l'Algérie et des colonies », créé en 1858, le comte de Chasseloup-Laubat fut bientôt appelé (décret du 24 mars de la même année), à succéder comme ministre au précédent titulaire, le prince Napoléon. Il visita personnellement, un mois après, notre colonie algérienne, et mit à l'étude plusieurs questions, notamment celle des ports de refuge à ouvrir sur le littoral de l'Océan et de la Méditerranée. Il soutint la nécessité d'augmenter le personnel de l'état-major de la marine française (août 1861), fit décréter l'établissement des pupilles de la marine pour les orphelins des marins morts au service (15 novembre 1862), et limita aux bâtiments de la marine et aux sémaphores des côtes l'usage du code commercial des signaux. Un décret du 25 mai 1862 le nomma sénateur. Après avoir présidé à la transformation générale de la flotte et des armements maritimes, il donna sa démission de ministre en 1867, mais fut rappelé au pouvoir le 17 juillet 1869, et investi des fonctions de ministre présidant le Conseil d'État : il remplaçait M. Guitry. Il fut mêlé, en cette qualité, à l'application du programme de l'empire « libéral et parlementaire », indiqué par Napoléon III dans le message du 12 juillet. Il se retira avec tous ses collègues en décembre de

la même année, pour faire place à un cabinet plus favorable encore aux doctrines du régime parlementaire, et reprit son siège au Sénat. Élu le 8 février 1871, représentant de la Charente- Inférieure, le 8e sur 10, par 42,357 voix (105,000 votants, 148,277 inscrits), M. de Chasseloup-Laubat fit partie du centre droit, vota pour la paix, pour les prières publiques, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre le retour de l'Assemblée à Paris, fut nommé rapporteur de la loi sur l'organisation de l'armée, et déposa son travail le 26 mars 1872 ; se rapport provoqua des discussions approfondies. M. Chasseloup-Laubat mourut un an après, pendant la législature. - Président de la Société de géographie et collaborateur assidu de la Revue des Deux-Mondes, il était, depuis le 15 août 1866, grand-croix de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Justin-Napoléon-Samuel-Prosper CHASSELOUP-LAUBAT

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