État civil :
Né le 11 avril 1806
Décédé le 6 avril 1882
Profession :
Ingénieur
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 29 décembre 1867
Fin de mandat le 4 septembre 1870

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

LE PLAY (PIERRE-GUILLAUME-FRÉDÉRIC), sénateur du Second Empire, né à La Rivière-Saint-Sauveur (Calvados) le 11 avril 1806, mort à Paris le 6 avril 1882, entra à l'École polytechnique en 1825, en sortit dans le corps des mines en 1829, et devint successivement ingénieur ordinaire de 2e classe en 1834, de 1re classe en 1836, ingénieur en chef de 2° classe en 1840, de 1re classe en 1848. Désigné pour une chaire à l'École des mines, il y devint sous- directeur et inspecteur des études. Membre, en 1853, de la sous-commission chargée de préparer l'Exposition universelle, il en prit un peu plus tard la direction, et entra au conseil d'Etat en 1855. Commissaire du gouvernement à l'Exposition universelle de Londres en 1852, il fut premier commissaire général de l'Exposition universelle de 1867, et fut élevé, le 29 décembre de la même année, à la dignité de sénateur. Retraité comme conseiller d'Etat le 9 janvier 1868, il soutint au Luxembourg le régime impérial jusqu'à la révolution de 1870. Il publia dans les recueils spéciaux tels que les Annales des Mines, l'Encyclopédie nouvelle, etc., de nombreux mémoires scientifiques; on a aussi de lui d'importants ouvrages d'économie politique: Observations sur l'histoire naturelle et la richesse minérale de l'Es pagne (1834); - Vues générales sur la statistique, suivies d'un aperçu d'une statistique générale de la France (1840); - Description des procédés métallurgiques dans le pays de Galles pour la fabrication du cuivre (1848); - Les ouvriers européens, études sur les travaux, la vie domestique et la condition morale des populations ouvrières de l'Europe, précédées de la méthode d'observation (1855); - Album de l'Exposition universelle (1856); -La Réforme sociale en Europe déduite de l'observation des peuples européens (1864) ;- Organisation du travail selon la coutume des ateliers et la loi du Décalogue (1870) ; - Les ouvriers et la Réforme sociale (1871). 11 avait collaboré, en 1837, à l'ouvrage du comte Demidoff : Voyage dans la Russie méridionale et le Caucase, par la Hongrie, la Valachie et la Moldavie. - Conservateur et catholique, M. Le Play professait en économie politique des idées particulières qu'il développa dans les ouvrages cités plus haut et dans une revue spéciale dont il a été l'inspirateur : La Réforme sociale. Par un contraste assez étrange, le même homme qui avait rassemblé aux Champs-Élysées et au Champ-de-Mars toutes les merveilles de l'industrie moderne, ne cessait d'exalter dans ses oeuvres les mérites de la tradition et les bienfaits de la coutume. « L'ancien commissaire général de nos deux premières expositions ne fut jamais un homme populaire, écrivait de lui M. Raoul Frary. Sa réputation ne dépassait guère le cercle de ses lecteurs, et ses livres pleins de choses n'étaient pas d'une lecture agréable. Ses opinions choquaient les idées à la mode, et son style modeste ne séduisait pas ceux que heurtaient ses opinions... Vraies ou fausses, les idées de Le Play étaient à lui. Observateur attentif, penseur solitaire, étranger aux querelles des partis et aux passions politiques, il tourna résolument le des à son siècle, sans dépit, sans colère, sans fanfaronnade. Il doutait de ce que nous appelons le progrès, la civilisation, les idées modernes, et Il exprimait son incrédulité avec la gravité mélancolique d'un rêveur sans élan et d'un prophète sans lyrisme ». - Grand officier de la Légion d'honneur (30 juin 1867),

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre-Guillaume-Frédéric LE PLAY

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