État civil :
Né le 4 avril 1792
Décédé le 3 janvier 1857
Profession :
Archevêque
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 27 mars 1852
Fin de mandat le 3 janvier 1857

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

SIBOUR (DOMINIQUE AUGUSTE MARIE), sénateur du Second Empire, né à Saint-Paul- Trois-Châteaux (Drôme) le 4 avril 1792, assassiné à Paris le 3 janvier 1857, fils d'un négociant, et cousin du précédent, commença ses études à Pont-Saint Esprit, les continua aux séminaires de Viviers et d'Avignon, et fut appelé à professer les humanités au séminaire de Saint Nicolas du Chardonnet à Paris. Ordonné prêtre en 1818, il fut attaché à la paroisse de Saint-Sulpice, puis à celle des Missions étrangères, se rendit à Nîmes auprès de l'évêque, M. de Chaffoy, et devint (1822) chanoine de la cathédrale. En même temps, il se faisait une brillante réputation de prédicateur. Désigné pour prêcher le carême devant Charles X en 1831, il en fut empêché par les événements, et se consacra à une traduction de la Somme de saint Thomas. Le 28 septembre 1839, il fut nommé évêque de Digne. Collaborateur de l'Avenir, il fut ardemment mêlé aux grands débats qui agitèrent alors le monde religieux, lutta pour la liberté de l'enseignement et publia sur ce sujet un Mémoire remarquable. En 1848, il se laissa porter comme candidat à l'Assemblée constituante ; mais il se désista avant le scrutin. Le général Cavaignac l'ayant appelé, le 15 juillet suivant, à remplacer Mgr Affre, archevêque de Paris, mort sur les barricades, il prit possession de son siège archiépiscopal le 17 octobre suivant, manifesta des opinions républicaines, présida solennellement à la promulgation de la Constitution sur la place de la Concorde, fit preuve de courage pendant l'épidémie cholérique de 1849, et dirigea, la même année, les délibérations d'un concile provincial et d'un synode diocésain. Ses démêlés avec l'Univers, feuille ultramontaine dont il interdit la lecture à tous les ecclésiastiques de son diocèse, sont restés célèbres. Rallié au coup d'Etat du 2 décembre 1851, il célébra, le 3 janvier 1852, à Notre-Dame, un Te Deum solennel d'actions de grâces en l'honneur de cet événement, et fut appelé, le 27 mars 1832, à siéger au Sénat, où il se montra le fidèle défenseur du régime impérial. Il bénit (janvier 1853) le mariage de l'empereur, organisa à l'église Sainte-Geneviève une « fête des Ecoles », établit une nouvelle démarcation des paroisses de Paris, et se rendit à Rome (1854) pour assister à la promulgation du nouveau dogme de l'Immaculée conception. Comme il inaugurait processionnellement (3 janvier 1857) à Saint-Etienne-du-Mont la neuvaine de sainte Geneviève, il fut frappé au coeur d'un coup de couteau par un prêtre interdit nommé Jean Verger, qui s'écria, par allusion sans doute au dogme récemment promulgué : «Pas de déesse!» Mgr. Sibour a publié des Mandements, des Discours, un ouvrage sur les Institutions diocésaines (1843), un autre sur les Actes de l'église de Paris, touchant la discipline et l'administration (1834). Commandeur de la Légion d'honneur (16 juin 1856).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Dominique-Auguste-Marie SIBOUR

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