État civil :
Né le 31 mars 1813
Décédé le 23 juin 1885
Profession :
Conseiller d'Etat
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 15 juillet 1869
Fin de mandat le 4 septembre 1870

Ministre présidant le Conseil d'État du 28 septembre 1864 au 17 juillet 1869

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

VUITRY (ADOLPHE), sénateur du Second Empire et ministre, né à Sens (Yonne) le 31 mars 1813, mort à Paris (*) le 23 juin 1885, fils du précédent et de dame Amable-Louise Hardy, fut admis à l'École polytechnique, en sortit ingénieur des ponts et chaussées, puis se fit recevoir docteur en droit, et entra au ministère de la Justice et des Cultes, où il devint chef de la 1re section des cultes. Démissionnaire en 1846, il fut nommé, peu après, maître des requêtes au conseil d'Etat (section du contentieux), passa comme sous-secrétaire d'Etat aux finances avec

M. Fould (1851), rentra au conseil d'État le 25 janvier 1852, et fut appelé, le même jour, aux fonctions de gouverneur de la Banque de France. Le 15 juin 1852, il opina le premier, comme le plus jeune des conseillers de la section du contentieux, sur l'affaire des princes d'Orléans, se prononça pour le droit commun, et fut de la minorité des huit membres qui votèrent contre la suspension de la loi civile. Cet acte d'indépendance ne lui valut qu'une disgrâce mitigée. Commissaire du gouvernement pour défendre les projets de loi devant le Sénat et le Corps législatif, vice-président honoraire du conseil d'État (18 octobre 1863), ministre présidant le conseil d'État le 28 septembre 1864, membre de l'Académie des sciences morales et politiques (15 mars 1862), conseiller général du canton nord de Sens jusqu'en 1870, il se fit remarquer, dans les discussions parlementaires, par de rares qualités de financier et de jurisconsulte. « Il avait, dit un historien, l'aspect d'un gentleman anglais ayant blanchi sur les livres : le front bombé; un nez aquilin très fortement prononcé les sourcils d'ordinaire froncés comme s'il était à la recherche de quelque problème; les lèvres mobiles de l'homme d'étude qui sait parler; au fond n'ayant plus d'illusions, sinon sur les choses, du moins sur les hommes, mais cachant ce dédain secret sous un air aimable, bien que sans chaleur. » M. Vuitry quitta ses fonctions de ministre présidant le conseil d'État le 16 juillet 1869, fut élevé cinq jours après à la dignité de sénateur, et fut admis à la retraite, comme ministre, le 3 novembre suivant. La révolution du 4 septembre le rendit à la vie privée; il n'exerça plus que les fonctions de président du conseil d'administration de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée. Il était le beau-frère de M. Germain, président du conseil d'administration du Crédit lyonnais et député. Grand-croix de la Légion d'honneur (4 août 1867). On a de lui : Étude sur le régime financier de la France avant la Révolution (1877).

(*) Note de la division du Sénat :

Archives départementales de Seine-et-Marne, 6 E 297/8, registre d'état civil de Marolles- sur-Seine (1876-1887) : décédé à Marolles-sur-Seine.

Iconographie

Saigne (Guy), Léon Bonnat : le portraitiste de la IIIe République : catalogue raisonné des portraits, mare & martin, 2017, p. 612

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Adolphe VUITRY

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