État civil :
Né le 23 avril 1876
Décédé le 30 décembre 1943
Profession :
Entrepreneur
Département :
Isère
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 6 janvier 1924
Fin de mandat le 9 janvier 1933 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BRENIER (JOSEPH), né le 23 avril 1876 à Vienne (Isère), mort le 30 décembre 1943, à Lyon (6e).

Député de l'Isère de 1910 à 1919. Sénateur de l'Isère de 1924 à 1933.

Issu de la classe ouvrière viennoise qu'il n'oublia jamais et à laquelle il consacra sa vie, Joseph Brenier, modèle parfait de l'autodidacte, débuta comme petit employé dans l'industrie drapière de Vienne. il s'y fit progressivement une place importante pour prendre au terme de son ascension sociale, la tête de la firme « Brenier, Moreynas et-Tissandier ».

Entré au conseil municipal de Vienne en 1904, il en devient maire en 1906 et le resta jusqu'en 1919. Il accomplit, durant ces treize années, une oeuvre considérable dans la cité rhodanienne : il supprima les octrois, créa l'Ecole pratique et l'Ecole supérieure de jeunes filles, organisa les soupes populaires pendant la guerre de 1914-1918, fonda l'amicale laïque de Vienne, et fit ériger la statue de Michel Servet au jardin public, etc., etc.

Il fut élu député de la première circonscription de Vienne aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910, au deuxième tour de scrutin, par 9.155 voix, contre 8.361 à M. Louis Buyat, député sortant.

Inscrit au groupe socialiste, il entra à la Commission de l'administration, des cultes et de la décentralisation. Son activité de parlementaire ne le céda en rien à celle de maire. C'est principalement dans les débats budgétaires qu'il présenta de pertinentes observations. Industriel, il intervint au cours de la discussion du budget du commerce et de l'industrie ; défenseur de la laïcité, au cours de celle de l'instruction publique; socialiste, au cours de celle du travail et de la prévoyance sociale toujours dans le but d'obtenir la meilleure répartition des crédits parmi leurs bénéficiaires. En 1913, il interpella le Gouvernement sur les perquisitions ordonnées par lui dans des organisations ouvrières et socialistes qui avaient protesté contre sa politique militaire. Il s'intéressa également à l'organisation de l'enseignement professionnel agricole.

Il conserva son siège aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, au deuxième tour de scrutin, par 8.504 voix contre 8.450 à M. Ollier. Il appartint aux Commissions de l'administration générale, départementale et communale, à celle des cultes et de la décentralisation, à celle du commerce et de l'industrie et à celle des dommages de guerre. Il participa à divers débats sur : la répartition et l'utilisation des hommes mobilisés et mobilisables (1915), la production de la chaussure nationale, l'assistance aux vieillards, infirmes et incurables, le renouvellement du privilège de la Banque de France (1918), et interpella le Gouvernement sur la répartition du charbon pour les besoins industriels, commerciaux et domestiques (1917).

Il ne se représenta pas aux élections générales du 16 novembre 1919 qui eurent lieu au scrutin de liste, avec représentation proportionnelle. Mais il entra au Sénat au renouvellement du 6 janvier 1924, au premier tour de scrutin, par 636 voix sur 1.177 suffrages exprimés. il siégea aux Commissions de l'enseignement, du commerce et de l'industrie, du travail et des postes. Il se fit entendre au cours de nombreuses discussions concernant notamment : l'élection des députés, les nouvelles ressources fiscales, l'amnistie, la désorganisation des transports (1924) ; la loi de finances de l'exercice 1925, les budgets de l'instruction publique et de l'agriculture des exercices 1926 et 1927, la convention de Washington sur la limitation des heures de travail, l'utilisation du cinéma dans l'enseignement et dans l'éducation sociale, le budget de l'instruction publique de l'exercice 1928, les conditions économiques de l'agriculture et la nécessité de les améliorer, les budgets de l'agriculture, de l'enseignement technique, de la guerre, des travaux publics, du travail et la loi de finances de l'exercice 1929, les dégrèvements d'impôts, la loi de finances de l'exercice 1930, les budgets de l'agriculture, du travail, de l'instruction publique, de l'enseignement technique et des Beaux-arts de l'exercice 1931-1932, les budgets de l'agriculture de l'instruction publique de l'exercice 1932.

Il subit un échec aux élections du 16 octobre 1932 (renouvellement du 10 janvier 1933), n'ayant obtenu au premier tour de scrutin que 458 voix sur 1.231 votants.

Il se trouvait à ce moment dans une situation difficile, la firme qu'il dirigeait ayant été mise en liquidation judiciaire.

Président de la Ligue de l'enseignement, il fut nommé inspecteur général de la radiodiffusion française en 1934 et membre du conseil supérieur des sports en 1936.

Renversé par un cycliste sur la voie publique, il fut transporté dans une clinique de Lyon, où il mourut des suites de ce banal accident, le 30 décembre 1943, âgé de 67 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph BRENIER

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