État civil :
Né le 12 décembre 1876
Décédé le 14 juillet 1937
Profession :
Minotier
Département :
Saône-et-Loire
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 janvier 1933
Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 14 juillet 1937 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

COCHARD (PHILIBERT), né le 12 décembre 1876 à Branges (Saône-et-Loire), mort le 14 juillet 1937 à Mâcon (Saône-et-Loire).

Sénateur de la Saône-et-Loire de 1933 à 1937.

Fils de fermiers installés à Branges, qui s'établirent ensuite meuniers à Cuisery, Philibert Cochard transforma le moulin de ses parents en une belle minoterie moderne qu'il exploitait avec les siens, déployant des qualités qui lui valurent rapidement dans sa région, puis dans les associations nationales de meunerie, une considération et une autorité maintes fois reconnues. Il fut aussi l'un des plus ardents pionniers de l'électrification en Saône-et-Loire, contribua largement au développement des institutions de crédit agricole et s'employa avec prédilection à accroître le renom et les débouchés des volailles de Bresse.

Cette activité féconde devait tout naturellement lui attirer l'honneur et la charge de mandats, non seulement dans l'ordre professionnel, mais aussi dans l'ordre politique. Elu conseiller municipal, puis maire de Cuisery et conseiller général du canton, il se présenta au Sénat lors de l'élection partielle du 8 janvier 1933, provoquée par le décès en cours de mandat de Theodore Petitjean. Il fut élu au premier tour de scrutin par 699 voix contre 488 à M. Ridet. Au renouvellement du 20 octobre 1935, il obtint au premier tour 568 voix sur 1.256 suffrages exprimés et fut élu au deuxième tour avec 665 voix.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste, il fit partie des Commissions des travaux publics, des mines, des douanes et des comptes définitifs. Fort assidu aux séances publiques - il avait abandonné la direction de ses moulins pour se donner tout entier à son devoir parlementaire et à ses fonctions administratives et syndicales - il intervint fréquemment à la tribune, notamment sur les problèmes relatifs au marché céréalier. Dès son arrivée au Sénat, il prit la parole dans la discussion d'une interpellation de M. Maurice Viollette sur le prix des céréales (1933). Il participa à la discussion des projets et propositions de loi relatifs à l'assainissement du marché du blé qui furent débattus au cours des années 1933, 1934 et 1935, se prononçant contre l'économie dirigée et préconisant le retour à la culture des blés de qualité. Au nom de la Commission des douanes, il rédigea des rapports : sur le projet de loi tendant à permettre le placement en entrepôt des biscuits présentés à la décharge des comptes d'admission temporaire du blé (1935), sur le projet de loi tendant à permettre l'exportation compensatrice préalable de sous-produits du blé dur (1935), sur le projet de loi tendant à ratifier le décret du 27 juillet 1934 portant fixation du taux de la taxe frappant les importateurs de sarrasin, gruaux et produits analogues de céréales (1936). Il déposa quatre amendements sur le projet de loi instituant l'Office national du blé et ne prit pas part au vote sur l'ensemble de ce projet (1936).

Il fut chargé également par la Commission des douanes d'établir des rapports sur les projets de loi tendant à ratifier les décrets du 20 janvier 1933 et du 12 septembre 1933 modifiant les droits de douane applicables aux pommes de terre et fécules de pommes de terre (1935 et 1936) et le décret du 27 juillet 1934 réglementant l'importation de certaines marchandises étrangères (1936).

On peut retenir enfin que, lors de la discussion du projet instituant la semaine de 40 heures, il annonça qu'il s'abstiendrait dans le vote sur l'ensemble (1936).

Au début de 1937, Cochard fut contraint, par son état de santé, à réduire son activité. Il dut subir une opération chirurgicale et mourut des suites de cette intervention le 14 juillet 1937, à peine âgé de 60 ans. Au cours de son éloge funèbre, qui fut prononcé à la séance du 16 novembre suivant, le Président Jeanneney rendit hommage à ce parlementaire dont « la simplicité affable, l'obligeance, l'humeur heureuse et la bonté que ses traits et son regard attestaient étaient faits pour plaire et retenir. » « Dans notre Assemblée, ajouta-t-il, sa disparition laisse vivant et cher, le souvenir de l'aimable collègue que nous avions en lui, et de l'homme excellent que, très visiblement, il fut pour tous. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Philibert COCHARD

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