État civil :
Né le 29 juillet 1851
Décédé le 5 juillet 1913
Profession :
Médecin
Département :
Algérie (Alger)
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1894
Elu le 4 janvier 1903
Fin de mandat le 6 janvier 1912 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

GÉRENTE (PAUL), né le 29 juillet 1851 à Paris, mort le 5 juillet 1913.

Sénateur d'Alger de 1894 à 1912.

Passionné de politique, Paul Gérente faisait partie de la jeunesse universitaire républicaine qui s'agitait à la fin de l'Empire. Il faisait alors son droit. En août 1870, il s'engagea pour la durée de la guerre. En 1871, au Quartier latin, il fonde le « Comité de la jeunesse des écoles » dont il est secrétaire général, et en 1873 il concourt très activement à l'élection de Barodet.

Il entreprend alors des études de médecine qu'il réussit brillamment : en 1879, il est reçu premier comme interne dans les asiles d'aliénés, et en 1883 il remporte le prix Esquirol (médaille d'or). Une médaille de bronze de la faculté récompense sa thèse sur Le délire chronique.

En 1882, le département d'Alger demande à l'administration de lui envoyer un médecin pour diriger un asile à créer. Paul Gérente voit là la possibilité de s'imposer et, désigné pour cette mission de 1883 à 1887, il se fixe à Alger où il est élu, en septembre 1892, conseiller général du département (circonscription de Mustapha-El-Biar).

Le 7 janvier 1894, il est élu sénateur d'Alger en remplacement de M. Mauguin, par 153 voix à 108 pour son concurrent M. Gobel (au premier tour, les chiffres respectifs étaient de 142 et 102). Dans sa circulaire électorale, M. Gérente réclame pour l'Algérie une plus grande autonomie ; il signale l'urgence de combattre avec efficacité les tendances arabophiles avant qu'elles aient eu le temps de prendre corps en France et dans le Parlement ; il demande pour l'Algérie « une politique d'intérêt général et non plus une mesquine, une jalouse exploitation de coteries, persécutant les uns, favorisant exclusivement certaines créatures ; une politique de liberté et de protection pour tous nos colons, de ferme justice pour les indigènes ».

Sitôt élu, il défend cette politique lors de la discussion sur l'Algérie, en mars 1894. Inscrit à la gauche démocratique, il en suit la politique, votant en 1907-1908 contre les fondations de messes, en 1909 contre l'amnistie des inventaires et pour les retraites ouvrières, en 1910-1911 contre la représentation proportionnelle et pour la confiance à Briand. Cependant, élu en 1903, il est battu en 1912 (7 janvier), n'obtenant que 146 voix contre 162 à son adversaire Colin (suffrages exprimés : 310).

Il meurt dix-huit mois plus tard, le 5 juillet 1913.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul GERENTE

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