État civil :
Né le 28 mai 1866
Décédé le 1er novembre 1927
Profession :
Percepteur
Département :
Meuse
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 19 janvier 1908
Fin de mandat le 10 janvier 1920 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

HUMBERT (CHARLES), né le 28 mai 1866 à Loison (Meuse), mort le 1er novembre 1927 à Paris.

Député de la Meuse de 1906 à 1908.

Sénateur de la Meuse de 1908 à 1920.

Charles Humbert n'avait fait que de simples études primaires à l'école publique de Loison lorsqu'il s'engagea volontairement en 1884, à l'âge de 18 ans, au 18e régiment d'infanterie d'Auxonne. En 1890, il entrait à l'école militaire de Saint-Maixent. Il en sortit un an plus tard avec le grade de sous-lieutenant. Le 29 mai 1900, le capitaine Humbert devint officier d'ordonnance du ministre de la Guerre, le général André, au cabinet Waldeck-Rousseau. Mais l'affaire des fiches souleva son indignation et il démissionna en 1902 pour exercer la fonction de percepteur à Caen, puis aux Lilas, dans la banlieue parisienne. Il démissionna à nouveau de cet emploi, se convertit au journalisme et devint secrétaire général du Matin en 1904.

Deux ans plus tard, attiré par la politique, il se présenta aux élections législatives dans la circonscription de Verdun, comme candidat radical, et fut élu au premier tour, par 9.252 voix contre 7.324 au colonel Rousset, député sortant, républicain libéral et nationaliste. Il quitta alors le Matin. Il devait avoir avec la direction de ce journal des démêlés retentissants qui se sont dénoués devant la justice.

A la Chambre, il apporta aux commissions de l'armée et du budget ses compétences en matière militaire. Son activité parlementaire se cantonna à ce domaine, élargi par la suite aux questions coloniales. Il déposa une proposition relative aux médailles militaires, une autre concernant la retraite proportionnelle des officiers de l'armée active. Rapporteur d'un projet sur le recrutement de l'armée, il intervint également lors de la discussion sur le budget de la guerre pour 1907 et 1908 et interpella le ministre de la Guerre au sujet de la garnison de Verdun.

Il se présenta au Sénat le 19 janvier 1908 en remplacement d'un sénateur décédé et fut élu au premier tour, par 515 voix sur 817 votants. Inscrit à l'alliance républicaine et démocratique et au groupe de l'union républicaine - dont il devait pendant plusieurs années assumer la fonction de secrétaire - il fut encore membre des commissions de l'armée et du budget. C'est à ce titre qu'il a rapporté une proposition relative à la constitution d'un régiment étranger de cavalerie et d'un bataillon étranger d'artillerie (1908), un projet sur l'organisation de l'état-major général et la constitution des cadres et effectifs de l'armée, un projet sur les services d'armurerie des troupes coloniales et de la flotte (1911), etc... En 1910, il déposa deux propositions relatives, l'une à l'incorporation des condamnés de droit commun, l'autre à l'augmentation du cadre des médecins militaires.

Par ailleurs, il fut délégué au Conseil supérieur de l'Aéronautique militaire (1914) et président honoraire de l'union vélocipédique de France.

En 1914, il était élu secrétaire du Sénat.

Son passage au Palais Bourbon et son admission à la Chambre Haute n'avaient pas tué en lui le journaliste : dès 1906, Charles Humbert collaborait au Journal comme rédacteur. En 1915, il acheta ce quotidien et en prit la direction. Le 12 février 1918, il fut arrêté à l'occasion d'incidents relatifs à la provenance des fonds destinés à l'acquisition du Journal. Il devait être acquitté.

Son mandat de sénateur expirant en 1919, il se représenta aux élections le 11 janvier 1920, mais fut battu au premier tour par Pol Chevalier et Gros-Didier, et au second tour par Raymond Poincaré qui revenait au Sénat après un glorieux septennat.

Charles Humbert abandonna alors la vie politique. Il mourut à Paris le 1er novembre 1927, à l'âge de 61 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis 1905, officier de l'Instruction publique et du Mérite agricole, titulaire de la médaille d'or de la Mutualité.

Il a laissé plusieurs ouvrages dont : Sommes-nous défendus ? ; Les voeux de l'armée ; L'oeuvre française aux colonies.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles HUMBERT

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