État civil :
Né le 18 août 1837
Décédé le 8 août 1901
Profession :
Directeur commercial
Département :
Pas-de-Calais
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 29 avril 1900
Fin de mandat le 8 août 1901 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

LEROY (CHARLES Alfred, DÉSIRÉ, LOUIS, JOSEPH), né le 18 août 1837 à Grand-Rullecourt (Pas-de-Calais), mort le 7 août 1901 à Evian-les-Bains (Haute-Savoie).

Sénateur du Pas-de-Calais de 1900 à 1901.

Fils de modestes cultivateurs sans moyens, Alfred Leroy affronte de très bonne heure les difficultés de l'existence. A 8 ans, sans même être passé par l'école de son village, il entre dans une filature comme apprenti mécanicien. A 16 ans son application et sa très vive intelligence l'ont assez instruit de sa rude profession pour que les usines Cail lui offrent un poste de mécanicien à Paris.

Menant de front travail et études, et s'occupant de surcroît, en dehors, du placement de machines industrielles et agricoles, sa compétence et son obstination à l'ouvrage lui vaudront de gravir les échelons de sa carrière professionnelle.

Lorsqu'en 1872 il retourne dans son Artois natal, il se voit confier le contrôle des travaux mécaniques des mines de Bruay dont il sera successivement sous-ingénieur, mécanicien-chef, chef, puis directeur du service commercial et enfin, en 1894, directeur général.

Directeur honoraire en 1897, l'activité de cet administrateur hors pair et homme d'affaires avisé - l'extraction de la houille dans le bassin de Bruay passe de 266.000 tonnes en 1875 à 1.800.000 tonnes en 1900 - se prolonge au conseil d'administration de la Société des mines de Bruay et à la Chambre de commerce de Béthune sans qu'en partisse l'action politique qu'il poursuit depuis qu'il a fondé, à son retour en Artois, le comité républicain du canton de Houdain, lequel assure rapidement à la circonscription un député républicain à la Chambre. Au demeurant, cette activité politique le distingue tout autant que sa réussite professionnelle. Elu conseiller municipal de Bruay en 1878 il en sera maire de 1879 à sa démission en 1900. Conseiller général du canton de Houdain, il préside la commission départementale. Candidat au Sénat pour la première fois, au décès de Desprez, le 29 avril 1900, il est élu sans concurrent par 1.538 voix sur 1.789 votants.

Dans ces hautes situations, où tant d'autres souffriraient de l'humilité de leur passé, Alfred Leroy a la fierté de se souvenir de ses premières années. De sorte que, si les questions économiques lui sont familières, les problèmes sociaux lui sont aussi familiers : issu du monde du travail il en connaît les besoins et les aspirations. Et si le Sénat où, républicain radical, il siège parmi l'union républicaine, ne profite pas plus de son expérience, c'est qu'il sera rapidement enlevé par la maladie. Il s'éteint le 7 août 1901, tandis qu'il est en cure à Evian-les-Bains ; il avait 64 ans.

Alfred Leroy était officier de la Légion d'honneur depuis le 31 décembre 1897.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Alfred LEROY

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