État civil :
Né le 9 mars 1867
Décédé le 10 mars 1935
Profession :
Enseignant
Département :
Jura
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 février 1932
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 10 mars 1935 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

PIEYRE (MARIUS, JÉRÔME), né le 9 mars 1867 à Cette (Hérault), mort le 11 mars 1935 à Passy (Haute-Savoie).

Député du Jura de 1928 à 1932.

Sénateur du Jura de 1932 à 1935.

La carrière universitaire, qu'avait choisie Marius Pieyre, devait définitivement éloigner ce languedocien de son pays natal. En effet, en 1900, à l'âge de 33 ans, il fut nommé professeur d'allemand au collège de Dole, dans le Jura. C'est dans cette ville qu'il enseigna jusqu'en 1927 et c'est à cette région de Franche-Comté, à laquelle il s'était attaché profondément, qu'il consacra toute son activité.

En 1907, il fut élu conseiller municipal de Dole dont il devint aussitôt le maire. Il le resta jusqu'à sa mort. Durant les vingt-huit années de sa magistrature municipale, il mit toute son efficacité au service de ses concitoyens et de sa ville, soucieux à la fois de conserver le riche patrimoine artistique de cette ancienne capitale comtoise et d'en faire une cité moderne et accueillante. Sous son impulsion, la voirie fut aménagée, une régie municipale du gaz créée, des écoles construites, le vieil hôpital modernisé et agrandi.

Naturellement, cet universitaire se préoccupa particulièrement des questions scolaires. Il était fermement partisan d'une conception démocratique et unitaire de l'enseignement. La Fédération des oeuvres laïques du Jura l'avait porté à sa présidence.

Lorsque ayant atteint l'âge de la retraite il quitta le professorat, Marius Pieyre orienta toute son activité vers la politique. Il se présenta, aux élections de 1928, comme candidat à la Chambre des députés dans la circonscription de Dole et fut élu au second tour de scrutin, le 29 avril 1928, avec 7.219 voix sur 14.821 suffrages exprimés. Adhérent au groupe républicain radical et radical-socialiste, membre des commissions d'Alsace-Lorraine, du travail et de l'enseignement, il rapporta, au nom de cette dernière, plusieurs textes législatifs concernant les questions d'éducation, notamment le projet de loi relatif à la fréquentation scolaire et à la prolongation de la scolarité obligatoire, ainsi que la proposition de loi tendant à accorder aux instituteurs et institutrices la libre disposition des locaux scolaires pour les oeuvres péri et post-scolaires. Il déposa, en outre, une proposition de loi tendant à la création d'une section du tribunal civil du Jura à Dole.

A la suite du décès de Victor Bérard, sénateur du Jura, il présenta sa candidature au Sénat, le 7 février 1932. Ayant obtenu, au deuxième tour, 425 voix sur 826 suffrages exprimés, il fut élu et remit en conséquence sa démission de député le 23 février 1932. Quelques mois plus tard, le 16 octobre 1932, le renouvellement des sièges sénatoriaux du Jura l'obligea à se présenter à nouveau devant ses électeurs : son mandat fut reconduit, au deuxième tour, par 443 voix sur 823 suffrages exprimés.

Marius Pieyre fut, au Sénat, membre du groupe de la gauche démocratique et fit partie des commissions de l'administration générale, départementale et communale, des mines et de l'enseignement. Mais sa santé, gravement ébranlée, l'empêcha de participer activement aux travaux parlementaires et le contraignit bientôt à être hospitalisé dans une clinique de Haute-Savoie où il mourut le 11 mars 1935. Il avait 68 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Marius PIEYRE

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