État civil :
Né le 22 septembre 1869
Décédé le 2 décembre 1943
Profession :
Journaliste
Département :
Aude
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 décembre 1913
Elu le 9 janvier 1921
Elu le 14 janvier 1930
Fin de mandat le 31 mars 1932 ( Démissionnaire )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

SARRAUT (MAURICE, GUILLAUME), né le 22 septembre 1869 à Bordeaux (Gironde), décédé le 2 décembre 1943.

Sénateur de l'Aude de 1913 à 1932.

Fils de l'ancien maire de Carcassonne, Omer Sarraut, Maurice Sarraut fit une carrière parlementaire beaucoup plus modeste que son frère Albert, mais une carrière politique bien plus importante, selon l'avis général des observateurs du temps. Elle se fondait sur ses fonctions à la Dépêche de Toulouse, grand quotidien radical du Sud-Ouest. Il en fut d'abord le directeur des services parisiens puis le co-directeur en 1920 et enfin, en 1932, le directeur. Aussi sévère d'aspect que son frère était rond et exubérant, il était, avec son pince-nez professoral, le cerveau de l'équipe et fut un quart de siècle durant le véritable maître politique du Sud-Ouest de la France. Il fut élu au Sénat le 14 décembre 1913, en remplacement du peintre Du Jardin-Beaumetz, par 476 voix sur 738 inscrits contre 232 à Ernest Ferroul. En 1914, il parle sur le budget et sur les tribunaux. Vient la guerre : il s'engage et sert comme officier de liaison en qualité de lieutenant d'état-major dans une division d'infanterie. Le 3 décembre 1916, il est cité à l'ordre de l'armée.

Il reparaît au Sénat en 1918 et parle sur les contributions indirectes et les pensions puis sur l'alcool, les sanatoria, les phosphates, etc... Il est réélu le 9 janvier 1921 par 596 voix sur 732 suffrages exprimés et continue d'intervenir sur des sujets économiques : chemins de fer, loi sur les loyers, et particulièrement sur le régime des pensions et l'alcool industriel. En 1924, il est rapporteur de la loi sur l'emploi des mutilés de guerre et de celle des liquides alcooliques. En 1925, on le voit se préoccuper des droits mis par l'Allemagne sur l'importation des raisins frais. En 1926, c'est Locarno, le fisc et encore l'alcool industriel ; la loi monétaire en 1928 ; le sucrage et le mouillage des vins en 1929. Il est réélu le 20 octobre 1929 par 618 voix sur 724 suffrages exprimés, à égalité avec son frère. En 1930, il parle des inondations du Sud-Ouest, du marché des vins, du stockage des blés et farines. En 1931, son intervention sur le mono pole de l'alcool industriel, comme président de la commission de l'alcool, est son chant du cygne. En effet, par lettre du 29 mars 1932, il se démet de son mandat : « pour me consacrer exclusivement aux devoirs que jusqu'ici je partageais à la direction du journal La Dépêche avec mon éminent et très regretté ami, Arthur Huc ». Il devait effective ment en demeurer le directeur en même temps que le directeur de conscience politique de son frère.

Albert Sarraut lui rendait publique ment ce témoignage : « Si je faiblissais, si j'étais tenté de faiblir, si j'étais poussé à quelque conversion vers la droite, un homme que vous connaissez tous et que vous aimez se dresserait devant moi pour me barrer la route en s'écriant : pas ça, ou pas toi ! ».

Entre autres distinctions, il était vice-président de la presse départementale et républicaine. Il avait été, avec Léon Bourgeois, l'un des fondateurs du parti républicain radical et radical-socialiste. En 1926, il fut président du parti radical et radical-socialiste. En 1924, il avait été délégué de la France à la Société des Nations.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958


SARRAUT (Maurice)

Né le 25 septembre 1869 à Bordeaux (Gironde)

Décédé le 2 décembre 1943 à Toulouse (Haute-Garonne)

Sénateur de l'Aude de 1913 à 1932

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VIII, p. 2962)

Maurice Sarraut démissionne de son siège de sénateur en 1932 pour se consacrer à la direction de La Dépêche de Toulouse.

Le 2 décembre 1943, alors qu'il regagne son domicile après avoir quitté son journal, il est victime d'un attentat et blessé à la tête. Il succombe peu de temps après.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Maurice SARRAUT

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