État civil :
Né le 25 mai 1854
Décédé le 9 août 1931
Profession :
Avocat
Département :
Tarn
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 18 juin 1905
Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 9 août 1931 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

VIEU (LOUIS, JEAN, JACQUES), né le 25 mai 1854 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 9 août 1931 à Grenoble (Isère).

Sénateur du Tarn de 1905 à 1931.

Issu d'une ancienne famille originaire du Tarn, Louis Vieu fait ses études au lycée d'Albi, puis son droit à la faculté de Toulouse. Il est reçu licencié en 1875 et s'inscrit au barreau de Castres. En tant qu'avocat, il plaide de nombreuses affaires civiles ou criminelles et quelques procès de presse, notamment en faveur de La Dépêche de Toulouse.

Elu conseiller municipal de Castres en 1880, il devient conseiller d'arrondissement en 1888 et maire de Castres en 1896. Il exercera cette magistrature pendant plus de quinze ans. En 1901, il est élu conseiller général et il deviendra vice-président de l'assemblée départementale.

Il s'intéresse particulièrement à l'enseignement primaire dans sa ville et dans le département. On lui doit la construction de nombreuses cantines et d'écoles maternelles. On lui doit aussi la construction du théâtre municipal de Castres, très remarquable monument, construit d'après les plans de Galinier, sous-directeur de l'école des beaux-arts de Toulouse, décoré par Jean-Paul Laurens, membre de l'Institut et inauguré en 1904 par Trouillot, alors ministre du commerce.

Séduit par le pays de sa femme, il se fixera par la suite à Murat-sur-Vèbre, commune dont il sera maire en même temps que conseiller du canton.

En 1902, il se présente à la députation. Il n'arrive pas à l'emporter sur le député sortant, Xavier Reille, qui recueille 9.609 voix sur 18.215 suffrages exprimés, alors que lui-même en obtient 8.331. L'ancien ministre de la marine, Barbey, sénateur, étant décédé le 26 mars 1905, il se présente à l'élection partielle et est élu le 18 juin 1905, au deuxième tour, par 361 voix sur 720 suffrages exprimés contre 342 à Galibert-Ferret. Il siégera au Sénat pendant vingt-six ans et sera réélu le 3 janvier 1909, au deuxième tour, en même temps que Savary et Gouzy, par 459 voix sur 703 suffrages exprimés le 11 janvier 1920, au troisième tour, par 342 voix sur 676 suffrages et le 9 janvier 1929, au troisième tour également, par 345 voix sur 678 suffrages exprimés.

Il est secrétaire du Sénat de 1907 à 1909 et ses collègues en feront un questeur de la Haute Assemblée de 1920 à 1925. Il est inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale socialiste. Il est membre de la commission de la marine, de la commission des chemins de fer, transports et outillage national, de la commission des travaux publics et des mines.

Il met au service de la défense des droits des individus ses connaissances juridiques étendues. Ses interventions à la tribune sont concises, mais toujours percutantes. Il veut toujours plus de justice sociale et on le voit protester lors de la discussion de la proposition de loi tendant à établir le repos hebdomadaire soumise au Parlement en 1906 contre le fait que l'on n'accorde qu'une seule demi-journée aux mineurs contre une journée aux autres adultes. On le voit réclamer la clémence du gouvernement pour les ouvriers de Mazamet qui sont l'objet de peines correctionnelles sévères pour avoir fait grève. La confiance dont l'entouraient ses collègues faisait qu'il était très souvent entendu.

Il mourut à Grenoble dans sa soixante-dix-huitième année.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis VIEU

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