Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 25 décembre 1899
Décédé le 26 avril 1982
Profession :
Industriel
Département :
Gard

Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BÉCHARD (Paul)

Né le 25 décembre 1899 à Alès (Gard)

Décédé le 26 avril 1982 à Montpellier (Hérault)

Membre de la Première Assemblée Nationale Constituante (Gard)

Député du Gard de 1946 à 1948, et de 1951 à 1955

Sénateur du Gard de 1955 à 1958

Sous-Secrétaire d'Etat à l'armement du 16 décembre 1946 au 22 janvier 1947

Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil du 9 mai au 22 octobre 1947

Secrétaire d'Etat aux Forces armées du 24 novembre 1947 au 27 janvier 1948

Après l'obtention de sa licence ès sciences, Paul Béchard entre à l'école militaire de Saint-Cyr, et en sort major de sa promotion.

Engagé volontaire au cours de la guerre de 1914-1918, il est deux fois blessé en 1918. Il est décoré de la Croix de guerre.

En 1920 il quitte l'armée pour suivre les cours de l'Institut électrotechnique de Grenoble, d'où il sort ingénieur diplômé ; il devient alors industriel.

Il adhère à la SFIO en 1927, et se porte candidat sans succès aux élections législatives de 1928 dans l'arrondissement de Florac (Lozère).

Mobilisé en 1939 comme lieutenant-colonel d'infanterie coloniale, il entre dans la Résistance en 1941, et s'engage à la Libération dans la première Armée. Démobilisé en août 1945, il est décoré de la Croix de guerre, de la médaille de la Résistance et de la médaille de la Liberté décernée par les Etats-Unis.

Après-guerre, il entreprend une carrière politique : il est élu conseiller général (septembre 1945), puis maire d'Alès (octobre 1947), et député du Gard à la première Assemblée Constituante, en deuxième position sur la liste commune SFIO-UDSR, qui remporte 56 494 suffrages sur 183 020 exprimés ; Paul Béchard est alors élu à la plus forte moyenne. Membre des commissions des moyens de communication et de l'équipement national, il intervient sur la nationalisation de l'électricité et du gaz.

Il est ensuite candidat en deuxième position sur la liste SFIO lors des élections à la seconde Constituante, mais n'est pas réélu.

En revanche, il siège à l'Assemblée nationale élue le 10 novembre 1946 : il est alors le seul élu de la liste SFIO qui recueille 40 283 suffrages sur 179 647 exprimés. Membre du groupe de la SFIO, il siège aux commissions de la défense nationale, et de la production industrielle. Il est alors nommé Sous-secrétaire d'Etat à l'armement dans le cabinet de transition que Léon Blum accepte de diriger jusqu'à la mise en place des institutions, du 17 décembre 1946 au 22 janvier 1947.

Puis Paul Ramadier fait appel à lui comme Secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, du 9 mai au 22 octobre 1947. Il participe à ce titre à la discussion des budgets de la présidence du Conseil, des services de la défense nationale et de la radiodiffusion française. Nommé Secrétaire d'Etat aux forces armées dans le cabinet Robert Schuman, constitué le 24 novembre 1947, il est nommé dès le 27 janvier 1948 Commissaire de la République en AOF, fonction qu'il occupe jusqu'en mai 1951.

Démissionnaire de son mandat de député le 2 décembre 1948, il est, le 3 décembre, élevé au rang de Gouverneur général des colonies. Le 28 février 1949, il est promu Grand officier de la Légion d'honneur.

A son retour en métropole, il est réélu député du Gard le 17 juin 1951. Il conduit la liste SFIO qui a deux élus ; lui-même obtient 36 890 voix sur 179 619 suffrages exprimés. Il rejoint le groupe socialiste de l'Assemblée nationale, et siège aux commissions des TOM, et de la défense nationale.

Il prend part aux discussions sur les dépenses des services civils d'outre-mer pour 1953, et sur les conditions d'éligibilité de certains fonctionnaires d'outre-mer.

Le 19 juin 1955, il se présente comme candidat isolé au Conseil de la République dans le Gard ; il est élu au deuxième tour avec 487 voix sur 938 suffrages exprimés.

D'abord apparenté au groupe socialiste, il en est membre à part entière à partir de 1957 ; il siège aux commissions de la France d'outre-mer, et de la reconstruction.

Il prend part aux grands débats portant sur l'outre-mer : projet de loi-cadre de 1956, réformes politiques dans les TOM, attributions et fonctionnement des conseils de gouvernement et des assemblées territoriales de l'AOF et de l'AEF, définition des services de l'Etat et organisation des services publics civils dans les TOM, attributions du conseil de gouvernement et de l'assemblée représentative de Madagascar.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote contre les pleins pouvoirs et contre la révision constitutionnelle.

Parallèlement à ses mandats nationaux, Paul Béchard est réélu maire d'Alès en 1953 ; il avait démissionné de ce mandat acquis en 1947 lors de sa nomination en AOF en janvier 1948.

Conseiller général d'Alès-Est de 1945 à 1951, il est élu conseiller général de Pont-Saint-Esprit en février 1958. En mars 1958, ces fonctions locales lui valent d'être nommé membre du Haut conseil de l'aménagement du territoire.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul BECHARD

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