Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 10 janvier 1910
Décédé le 2 mai 1980
Profession :
Professeur
Département :
Sénégal
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 23 décembre 1946
Fin de mandat le 14 novembre 1948 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

DIOP (Alioune)

Né le 10 janvier 1910 à Saint-Louis (Sénégal)

Décédé le 2 mai 1980 à Paris

Conseiller de la République du Sénégal de 1946 à 1948

Après des études secondaires au lycée Faidherbe de Saint-Louis, Alioune Diop poursuit ses études aux facultés d'Alger et de Paris, et y obtient une licence de lettres classiques et un diplôme d'études supérieures.

Successivement professeur de lycée, puis chargé de cours à l'Ecole coloniale, il est ensuite nommé chef du cabinet du Gouverneur général de l'Afrique occidentale française.

Il milite également à la SFIO, et figure en troisième position sur la liste présentée par ce parti au Sénégal lors des élections du 23 décembre 1946 au Conseil de la République ; cette liste remporte alors les trois sièges à pourvoir, Alioune Diop recueillant pour sa part 42 voix sur 45 exprimés. Membre du groupe socialiste, il siège à la Commission de la France d'outre-mer, et à celle de la presse.

Il prend part aux débats sur le budget de la France d'outre-mer, en 1947, et sur l'élection des conseillers de la République, en 1948. Cette même année, il dépose plusieurs propositions de loi ou de résolution visant à l'amélioration des conditions de vie outremer : création de cantines scolaires en AEF et AOF, création d'une institution nationale des invalides de la France d'outre-mer, garantie des droits fonciers des indigènes en AEF, AOF, Cameroun et Togo, et création de sociétés coopératives africaines de construction et d'urbanisme.

Lors du renouvellement du 14 novembre 1948 du Conseil de la République, il figure également en troisième position sur la liste présentée par la SFIO au Sénégal, qui n'obtient cette fois qu'un seul des trois sièges à pourvoir.

Alioune Diop se consacre alors entièrement à la revue Présence africaine, qu'il avait fondée en 1947, et qui joua un rôle éminent dans l'expression des intellectuels africains francophones.

En 1956, il est ainsi l'initiateur du premier congrès des écrivains et artistes noirs, qui se réunit à la Sorbonne.

Ce congrès contribua fortement à accroître l'audience de Présence africaine dans toute l'Afrique noire.

Un des numéros de cette revue, consacré aux Antilles et à la Guyane, fut saisi en 1962 par le parquet de la Seine pour «atteinte à la sûreté de l'Etat».

Mais ce cas isolé ne reflète pas l'orientation générale de la revue, dont le fondateur, tout en établissant une nette distinction entre civilisations «dominantes» et «dominées», s'efforça toujours de maintenir un dialogue avec l'Occident.

Alioune Diop, qui vivait à Paris depuis la fin de la guerre, y disparait le 2 mai 1980, à l'âge de 70 ans.

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Ve République

DIOP (Alioune)

Né le 10 janvier 1910 à Saint-Louis (Sénégal)

Décédé le 2 mai 1980 à Paris

Conseiller de la République du Sénégal de 1946 à 1948

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 362-363)

Retiré de la vie politique, Alioune Diop se consacre à la revue Présence africaine qu'il a fondée en 1947. Il exerce également les fonctions de secrétaire de la Société africaine de culture qui rassemble d'éminents intellectuels noirs.

Il s'éteint à l'âge de 70 ans.

Bibliographie

Lock (Etienne), Alioune DIOP et le dépassement du conflit : identité africaine-catholicisme, l'Harmattan, Paris, 2018, 354p.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Alioune DIOP

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