Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 25 août 1901
Décédé le 10 mai 1968
Département :
Alger
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 4 novembre 1951
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 31 mai 1959 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

FERHAT (Marhoun)

Né le 25 août 1901 à Laghouat (Alger)

Décédé le 10 mai 1968 à Alger

Sénateur d'Alger de 1951 à 1958

Lorsqu'il accède au Conseil de la République, le 4 novembre 1951, Marhoun Ferhat est entouré de la considération générale, tant des européens que des musulmans.

Il est, en effet, issu d'une famille de vieille noblesse, profondément dévouée à la France, qui a fourni de nombreux chefs indigènes, et qui dispose d'une situation prépondérante dans la région de Laghouat ; un de ses oncles, le Bachaga Belkacem Ferhat, est délégué à l'Assemblée algérienne.

Lui-même accède au Khalifa des Maamra, en 1919, devient commandant de goum en 1925, Agha en 1933, et Bachaga en 1938.

Sa participation à la guerre du Rif lui a valu de très nombreuses décorations, dont la Croix de guerre et la Médaille coloniale ; il est également chevalier de la Paix au Maroc, commandeur du Nichan Iftikar, et devient grand officier de la Légion d'honneur, à titre indigène, en novembre 1948.

Le 4 novembre 1951, il est élu par 655 voix sur 960 suffrages exprimés, comme sénateur d'Alger du deuxième collège, pour remplacer Saïah Menouar, démissionnaire après son élection à l'Assemblée nationale.

Il est réélu le 19 juin 1955, avec l'excellent score de 797 voix sur 1 174 suffrages exprimés.

A la Haute Assemblée, il rejoint le groupe de la Gauche démocratique et du Rassemblement des gauches républicaines, et siège à la Commission de la presse, puis, à partir de 1953, à celle des pensions, et à celle de la famille.

Les troubles croissants dans son département d'élection l'y retiennent fréquemment, et il n'intervient pas en séance publique.

Au mois de novembre 1957, il se joint à ses cinq collègues sénateurs musulmans d'Alger, d'Oran et de Constantine, pour remettre solennellement au président du Conseil Félix Gaillard une déclaration exposant leur émotion devant les rigueurs de la répression :

« Une guerre qui n'ose pas dire son nom, odieuse et fratricide, se poursuit depuis plus de trois ans en Algérie. Plus odieuse encore est cette répression collective que l'on continue à exercer contre de paisibles populations, innocentes et sans défense aucune.

Nous l'avons dit et aussi écrit maintes fois, il nous le faut répéter encore aujourd'hui : après chaque attentat d'un terrorisme aveugle, que nous avons toujours réprouvé, tout comme ce contre-terrorisme non moins odieux qui, lui, jouit, hélas ! d'une totale impunité, la population musulmane est soumise à un ratissage en règle, qui la plupart du temps ne frappe que des innocents.

Au cours des opérations de représailles aucune famille n'est épargnée, quels que soient son rang, sa condition ou la qualité de ses membres. Les perquisitions de nuit et de jour, toujours accompagnées de violence et de contraintes, se succèdent à une allure de plus en plus accélérée. Des atteintes intolérables sont constamment portées au respect de la personne humaine. Des excès abominables au cours d'interrogatoires ont soulevé plus d'une fois l'indignation des honnêtes gens, parmi lesquels des Français les plus calmes, des milieux les plus divers.

Jusqu'où cette aveugle et sanglante répression jamais égalée va-t-elle nous mener ? Poser la question c'est y répondre. »

Les sénateurs exposent ensuite leur scepticisme devant le contenu de la loi-cadre :

« Comment, déclarent-ils, peut-on croire que la résistance algérienne, qui se bat depuis trente-sept mois pour d'autres objectifs, et comment aussi les neuf millions de musulmans (à supposer qu'il y en ait encore neuf), dont on connaît les aspirations, pourraient-ils accepter de gaieté de coeur, après tant de deuils, de larmes et de sang versés, un statut qui prévoit la division et le morcellement d'un territoire, dont la France elle-même n'a jamais cessé de proclamer l'unité ? »

Les 2 et 3 juin 1958, il ne prend pas part aux votes sur les pleins pouvoirs et la réforme constitutionnelle.

Comme tous les sénateurs d'Algérie, son mandat est prorogé jusqu'aux élections du 31 mai 1959, auxquelles il ne se représente pas.

.....................................................................................................................................

Ve République

FERHAT (Marhoun)

Né le 25 août 1901 à Laghouat (Alger)

Décédé le 10 mai 1968 à Alger

Sénateur d'Alger de 1951 à 1959

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome IV, pp. 56-57)

Après avoir renoncé à se représenter aux élections sénatoriales en 1959, Marhoun Ferhat se retire de la vie politique. Il décède neuf ans plus tard, à l'âge de 66 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Marhoun FERHAT

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr