Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 7 octobre 1898
Décédé le 28 octobre 1971
Profession :
Viticulteur
Département :
Saône-et-Loire

Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LEGROS (Marcel)

Né le 7 octobre 1898 à Saint-Boil (Saône-et-Loire)

Décédé le 28 octobre 1971 à Buxy (Saône-et-Loire)

Sénateur de la Saône-et-Loire en 1958

Marcel Legros est né le 7 octobre 1898 à Saint-Boil. « Formé dès son enfance par le long, silencieux et pénible travail du vignoble », ainsi que le précisera Alain Poher à l'occasion de son éloge funèbre le 9 novembre 1971, il fait des études primaires supérieures à Châlon-sur-Saône avant de prendre place dans l'exploitation paternelle. En mai 1917, il est appelé dans l'infanterie. Il recevra la croix de guerre 1914-1918 pour sa conduite sur les champs de bataille de la première guerre mondiale.

De retour en Bourgogne au printemps 1920, il fonde une famille qui comptera bientôt trois enfants et reprend son métier de viticulteur. Vite attiré par la politique, il est élu maire de sa commune de Saint-Boil en 1935 ; après la deuxième guerre mondiale, il redevient conseiller municipal, fonction qu'il occupera jusqu'en 1959. A partir de 1951, il est élu conseiller général de Buxy. Il s'investira beaucoup dans l'électrification du département.

Marcel Legros multiplie les responsabilités professionnelles : président de la cave coopérative de Buxy depuis 1936, délégué viticole cantonal, vice-président de la fédération des caves et de la fédération viticole, vice-président de la mutuelle départementale, président de la mutuelle chevaline, vice-président de la coopérative laitière, etc... Ces activités lui valent la médaille d'officier du mérite agricole.

C'est naturellement qu'il se présente aux élections du Conseil de la République le 8 juin 1958, en tête de la liste d'entente nationale et républicaine. Elu, il rejoint le groupe des indépendants et est nommé membre de la commission des affaires économiques et du plan.

Ve République

LEGROS (Marcel)

Né le 7 octobre 1898 à Saint-Boil (Saône-et-Loire)

Décédé le 28 octobre 1971 à Buxy (Saône-et-Loire)

Sénateur de Saône-et-Loire de 1958 à 1971

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 151)

Elu au Palais du Luxembourg le 8 juin 1958, peu de temps avant que la IVe République ne s'achève, Marcel Legros sollicite un nouveau mandat de sénateur de Saône-et-Loire le 26 avril 1959, lors des premières élections sénatoriales organisées sous la Ve République, qui voient le renouvellement de la totalité de la Haute Assemblée. En tête de la liste d'Entente nationale et républicaine, il est réélu au second tour de scrutin, 672 grands électeurs sur 1 455 lui apportant leur suffrage - au premier tour il avait recueilli 481 voix sur 1 460 exprimées. Les deux autres élus du département sont le socialiste Roger Lagrange et le candidat de la gauche démocratique Jules Pinsard.

Neuf ans plus tard, à l'occasion du renouvellement du 22 septembre 1968, Marcel Legros conserve son siège. Candidat sur la liste d'Union pour la défense des libertés républicaines et communales, il obtient 749 voix sur 1 481 suffrages exprimés, au second tour. La réélection de Jules Pinsard et Marcel Mathy, tous deux présentés par la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, confirme la domination de la gauche en Saône-et-Loire : Marcel Legros demeure en effet le seul représentant départemental de droite à la Haute Assemblée.

Membre du groupe sénatorial des Républicains indépendants, il siège à la commission des affaires économiques. Propriétaire viticulteur aux nombreuses responsabilités professionnelles, il y suit tout naturellement les questions viticoles.

C'est du reste à celles-ci que Marcel Legros consacre ses rares interventions en séance publique. Il interpelle le ministre de l'Agriculture Henri Rochereau en novembre 1959, au sujet des différences existant entre les viticulteurs isolés et ceux qui sont groupés en caves coopératives en matière d'exonération de la fourniture des prestations viniques. En mai 1960, il prend la parole pour défendre le privilège des bouilleurs de cru, dont la transmission héréditaire est menacée par le projet de loi tendant à créer certaines mesures destinées à lutter contre l'alcoolisme. Marcel Legros estime en effet que la consommation d'alcool dans les campagnes françaises étant en constante diminution, la suppression de ce privilège ne s'impose pas et ne ferait qu'accroître les « difficultés des milieux ruraux ». Mais le Premier ministre Michel Debré, jugeant que cette mesure participe à la lutte contre l'alcoolisme, s'oppose au sous-amendement déposé par le sénateur de Saône-et-Loire. Une fois la loi adoptée, le privilège des bouilleurs de cru cesse d'être transmissible. Marcel Legros plaide également la cause des viticulteurs, à commencer par ceux de sa région, lors de l'examen des projets de loi de finances pour 1961, 1962 et 1963.

« Plus avare de paroles que d'efforts » selon les mots du président de la Haute Assemblée, Alain Poher, lors de l'éloge funèbre prononcé le 9 novembre 1971, Marcel Legros se prononce pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie (1960), et pour la loi portant réforme des régimes matrimoniaux (1967). En revanche, il figure parmi les trente-quatre sénateurs qui se prononcent contre la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances qui autorise la contraception (1967).

Parallèlement à sa carrière sénatoriale, Marcel Legros continue d'exercer des mandats locaux au service de ses concitoyens bourguignons. Devenu en octobre 1951 conseiller général du canton de Buxy dans lequel sa famille est enracinée de longue date, il le demeure pendant près de vingt ans, étant constamment réélu jusqu'en mars 1970. Il est également maire de Saint-Vallerin de 1959 à 1965, puis de Buxy, village viticole de la Côte chalonnaise dans lequel il réside, de 1965 à 1971.

Atteint par une grave affection, il est contraint d'espacer peu à peu ses visites au Sénat. Il ne peut résister à l'assaut de la maladie, et quelques jours seulement après son soixante-treizième anniversaire, Marcel Legros s'éteint, le 28 octobre 1971, sur sa terre bourguignonne de Buxy, à laquelle il est constamment resté attaché. Sa carrière sénatoriale prend fin soudainement, après plus de treize années consécutives passées au Palais du Luxembourg. Dans son éloge funèbre, Alain Poher rend hommage à un « homme très représentatif de la France provinciale, de sa continuité, de sa sagesse, de son sens du travail honnête et droit », « d'une attitude toujours calme et tranquille, d'un visage équilibré, hâlé et comme modelé durement par les grandes journées passées sous le soleil et le vent, au sein des vignes ». Dès le 29 octobre 1971, son suppléant, Marcel Lucotte, maire d'Autun depuis 1969 et conseiller général du canton d'Autun depuis 1970, le remplace au fauteuil de sénateur de Saône-et-Loire.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Marcel LEGROS

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