Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 23 août 1888
Décédé le 25 mars 1973
Profession :
Chef de division de préfecture
Département :
Constantine
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 31 mai 1959 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

MAHDI (Abdallah)

Né le 23 août 1888 à Bougie (Constantine)

Décédé le 25 mars 1973 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne)

Sénateur de Constantine de 1952 à 1958

Abdallah Mahdi est le fils d'un interprète judiciaire naturalisé français en 1869. Comme son père, il s'est engagé dans une carrière juridique en obtenant le diplôme supérieur de législation algérienne et de droit musulman. Dès 1914, Abdallah Mahdi entre dans l'administration comme rédacteur stagiaire de l'administration départementale. Mobilisé pendant la première guerre mondiale, il est incorporé dans une unité combattante. Blessé à la gorge d'une balle de mitrailleuse en se portant à l'assaut de positions ennemies devant Soissons, il est cité à l'ordre du régiment et décoré de la croix de guerre.

Quand Abdallah Mahdi se présente aux élections sénatoriales de 1952, il est retraité de sa fonction de chef de division de préfecture, et titulaire de nombreuses décorations : officier de la Légion d'honneur depuis 1949 pour sa participation à des oeuvres sociales, commandeur du Nichan Iftikhar, chevalier du mérite agricole.

Elu au Conseil de la République, il se rattache au groupe de la gauche démocratique et entre à la commission de la justice et de la législation civile, criminelle et commerciale, ainsi qu'aux commissions de l'intérieur et de la presse, de la radio et du cinéma, de laquelle il donne immédiatement se démission. Il rédige un rapport en 1953 au nom de la commission de l'intérieur sur l'institution d'une caisse de retraite et de prévoyance pour les membres des mahakmas et les aouns de justices de paix d'Algérie. Puis en 1955, il est chargé par la commission de la justice d'écrire un rapport sur la création d'un poste de juge et un poste de greffier au tribunal de première instance de Bône.

Les interventions d'Abdallah Mahdi concernent des problèmes juridiques, qu'il connaît bien. Le droit est pour lui le moyen de protéger son peuple des dérives de la répression en Algérie, même si ce droit est encore souvent bafoué. Ainsi en 1957, il écrit une déclaration avec les cinq autres sénateurs musulmans, qui est remise à Félix Gaillard pour dénoncer la violence des « évènements d'Algérie ». Ils refusent « une guerre qui n'ose pas dire son nom, odieuse et fratricide » et racontent les perquisitions de nuit toujours violentes, les excès abominables au cours d'interrogatoires qui ont déjà soulevé l'indignation, notamment en métropole. Les auteurs de cette déclaration sont sceptiques quant aux chances de réussite de la loi-cadre soumise au peuple algérien car ils n'envisagent pas que les Algériens puissent accepter un tel morcellement de leur territoire.

Le mandat d'Abdallah Mahdi aura montré sa volonté d'établir une paix durable en Algérie. Il ne prend part ni au vote sur les pleins pouvoirs ni à celui sur la révision constitutionnelle, les 2 et 3 juin 1958.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Abdallah MAHDI

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