Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 25 février 1900
Décédé le 1er mai 1975
Profession :
Agriculteur
Département :
Loiret

Elu le 30 septembre 1951
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

PERDEREAU (Lucien)

Né le 25 février 1900 à Bricy (Loiret)

Décédé le 1er mai 1975 à Bricy (Loiret)

Sénateur du Loiret de 1951 à 1958

Lucien Perdereau naît le 25 février 1900 à Bricy, dans le Loiret. Inscrit à l'école communale du village, il poursuit sa scolarité jusqu'au certificat d'études. De 1920 à 1922, il effectue son service militaire et fait partie des troupes d'occupation de la Rhénanie allemande. Il devient ensuite agriculteur. A 23 ans, il exploite une ferme de 110 hectares.

Petit à petit, Lucien Perdereau accède aux responsabilités politiques. En 1929, il est élu au conseil municipal de Bricy. Il y siège en tant que maire en 1935. A partir de 1945, il fait partie du conseil général, au titre du canton de Patay, et en devient vice-président en 1947. En 1950, le voilà membre de la commission départementale.

Parallèlement à ses responsabilités politiques, Lucien Perdereau mène une intense activité associative et syndicale. Il est président du syndicat agricole de Bricy, membre du syndicat agricole cantonal, et vice-président du syndicat des sinistrés agricoles du Loiret. Lucien Perdreau est également président de la Famille rurale du Loiret, président du comité départemental de l'habitat rural, membre du conseil d'administration de l'école régionale d'agriculture du Chesnoy à Montargis, président du conseil d'administration de la maison familiale « la Ruche », à Meung-sur-Loire, membre du comité départemental des céréales, membre du conseil d'administration du réseau départemental d'électricité et membre du comité technique départemental des transports.

En 1951, Lucien Perdereau se présente sur la liste d'Union des républicains indépendants et paysans, aux élections au Conseil de la République, en remplacement du sénateur de Felice, démissionnaire. Il est élu en septembre 1951.

A son arrivée au Palais du Luxembourg, Lucien Perdereau est nommé à la commission des moyens de communication, des transports et du tourisme et à la commission du ravitaillement et des boissons. En 1955, il devient en outre membre de la commission de l'agriculture et de la commission de la France d'outre-mer. En 1956, il est également membre de la commission de la reconstruction.

Lucien Perdereau n'intervient quasiment jamais dans les débats. En 1954, il participe, en qualité de rapporteur, à la discussion de la proposition de loi relative aux accidents du travail en agriculture. C'est sa seule prise de parole en séance publique.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour le projet de loi relatif aux pleins pouvoirs et la réforme constitutionnelle.

Ve République

PERDEREAU (Lucien, Adrien, Arthur)

Né le 25 février 1900 à Bricy (Loiret)

Décédé le 1er mai 1975 à Bricy (Loiret)

Conseiller de la République puis sénateur du Loiret de 1951 à 1974

A la suite des élections sénatoriales du mois de juin 1958, et dans l'attente de l'élaboration de la nouvelle Constitution, le Conseil de la République n'a, pendant l'été 1958, plus d'activité parlementaire. Le 28 septembre, le peuple français approuve par référendum les institutions de la Ve République qui conserve une Haute assemblée. Le 9 décembre, lors de la « réunion constitutive » de ce nouveau Sénat composé d'élus au Conseil de la République, Lucien Perdereau participe à l'élection du président puis, le lendemain, adhère de nouveau au groupe du Centre républicain d'action rurale et sociale (CRARS). Lorsque celui-ci devient le groupe des Républicains indépendants d'action sociale (RIAS), le 4 octobre 1971, il confirme son appartenance. Ce sénateur « paysan » trouve dans cet ensemble les valeurs qu'il défend tout au long de sa vie politique. En effet, la déclaration politique de ce groupe, remise à la présidence du Sénat en 1959, garantit les libertés individuelles, politiques et économiques. Ses membres sont favorables à l'« équipement du territoire tant urbain que rural », à l'« expansion économique et [à] la promotion sociale notamment dans le monde agricole » et à l'« indépendance des collectivités locales, élément essentiel de la stabilité nationale. » Son engagement politique national et local suit cette voie puisque Lucien Perdereau préside la fédération du Loiret du Parti paysan d'union sociale, petite formation fondée en 1945 et qui gravite ensuite autour du Centre national des indépendants. En 1957, ce parti change de nom pour celui de Mouvement d'union paysanne et sociale, mais son journal reste La France rurale. Le sénateur du Loiret demeure membre de son comité directeur national. Il y est d'ailleurs réélu le 15 janvier 1958 et le 4 mars 1960. Cette année-là, seize parlementaires et vingt-cinq non parlementaires composent l'organe dirigeant du parti.

Lucien Perdereau développe simultanément son influence dans la vie associative de son département, dans le prolongement des nombreuses responsabilités qu'il a assumées jusqu'alors. Il s'investit encore dans d'autres activités. En 1967-1968, il appartient au conseil d'administration de la caisse régionale de Crédit agricole, il préside la coopérative de l'Habitat et le syndicat intercommunal du canton de Patay, il siège enfin au conseil d'administration du collège agricole Le Chesnoy, près de Montargis. Il n'oublie pas non plus Bricy, son village situé à seize kilomètres au nord-ouest d'Orléans. Malgré sa petite taille de 1 476 hectares et le faible nombre de ses habitants, il le fait participer à la modernité en négociant habilement l'extension de la Base aérienne 123 qui occupe, en grande partie, le territoire communal et en posant les fondations d'une salle des fêtes, la première de sa région, qui portera, après son décès, son nom. Son rayonnement s'étend donc à tout le département, du Val de Loire à l'Orléanais et jusqu'à sa partie orientale, le Gâtinais. En 1975 encore, au moment de son décès, il préside les Maisons familiales agricoles du Loiret et le Comité départemental de l'habitat rural. Ses succès politiques locaux, qui s'expliquent notamment par cet ample réseau, sont nombreux puisqu'il est réélu, au premier tour, conseiller général de Patay le 4 juin 1961 et le 24 septembre 1967 et qu'il est tout aussi facilement réélu maire en 1959, en 1965 et encore le 22 mars 1971 par une large majorité du conseil municipal. Le parlementaire siège aussi, de droit, au Conseil régional du Centre à partir de décembre 1973. Au niveau national, Lucien Perdereau trouve de larges majorités qui l'envoient, pendant près de vingt ans, au Sénat.

L'élection du 19 juin 1955 lui est favorable dès le premier tour de scrutin. Avec 565 voix sur 923 inscrits et 921 suffrages exprimés, soutenu par les Indépendants et paysans, il distance cinq adversaires de gauche pourtant majoritaires en voix mais éparpillés. Le 26 avril 1959, la première élection pour le Sénat lui assure un grand succès. Sur 986 inscrits, 985 votants et 970 suffrages exprimés, Lucien Perdereau, candidat isolé parmi six autres et face à une liste communiste, passe au premier tour avec 586 voix. Le 26 septembre 1965, les grands électeurs du Loiret lui renouvellent encore leur confiance, malgré la concurrence de six autres listes. Avec 607 voix sur 1 077 inscrits et 1 066 suffrages exprimés, tête de la liste d'action républicaine et paysanne, il passe encore au premier tour.

Au Sénat, il siège successivement dans quatre commissions permanentes : les affaires étrangères, la défense et les forces armées du 21 janvier à mai 1959, les affaires culturelles du 6 mai 1959 à octobre 1962, les affaires économiques du 5 octobre 1962 à octobre 1971 et les affaires sociales, dont il est le secrétaire, à partir du 6 octobre 1971 - unique fonction d'autorité exercée au Sénat de la Ve République. En leur sein, il accomplit l'essentiel de son travail parlementaire.

En effet, en seize ans de présence, Lucien Perdereau n'est l'auteur d'aucun rapport ni proposition de loi, et il n'intervient jamais en séance publique. Sans doute son métier, ses mandats locaux et la vie associative accaparent-ils son temps ce qui l'éloigne de la Haute Assemblée. Du reste, au sein de son groupe parlementaire, il est entouré de collègues très actifs, en particulier Baudouin de Hauteclocque et Max Monichon.

Les votes de Lucien Perdereau reflètent ses convictions de sénateur « paysan » et conservateur. Il vote contre la proposition de loi relative à la régulation des naissances le 5 décembre 1967. Il approuve le projet de loi d'orientation du commerce et de l'artisanat le 21 novembre 1973. Des législations plus libérales reçoivent son appui, en particulier le projet de loi portant réforme des régimes matrimoniaux le 11 mai 1965 et le projet de loi tendant à fixer à dix-huit ans l'âge de la majorité le 18 juin 1974. Membre de la majorité sénatoriale, Lucien Perdereau appartient aussi à la majorité parlementaire alors dominée par les formations gaullistes. Celles-ci ne présentent pas de candidats contre lui lors des élections sénatoriales. Mais l'élu du Loiret reste cependant discret dans son rapport aux présidences du général de Gaulle et de Georges Pompidou. Il vote pour le projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie le 3 février 1960 et pour le projet de loi portant création et organisation des régions le 29 juin 1972.

La dégradation de son état de santé marque la fin de son mandat sénatorial et elles expliquent son effacement. Il délègue son droit de vote à Max Monichon le 21 novembre 1973 et le 18 juin 1974. Un mal qui limite sa mobilité l'oblige à se retirer progressivement de la vie politique. Il cesse d'être maire de Bricy en septembre 1972 et son fils Raymond le remplace. En septembre 1973, il ne se représente pas aux élections cantonales, ce qui met fin à sa vice-présidence du Conseil général. Le 22 septembre 1974, il n'est pas candidat aux élections sénatoriales. Sénateur honoraire, maire d'honneur de son village, il décède dans sa maison natale, huit mois seulement après l'expiration de son mandat sénatorial. Son autre fils Charles a été maire d'une commune voisine, Boulay-les-Barres et aujourd'hui encore, un de ses petits-fils est adjoint au maire de Bricy, preuve d'une longue postérité politique locale.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Lucien PERDEREAU

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