Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 9 mars 1876
Décédé le 22 octobre 1966
Profession :
Président du Conseil de Préfecture de la Seine
Département :
Charente-Maritime
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 19 juin 1955 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

REVEILLAUD (Jean)

Né le 9 mars 1876 à Reims (Marne)

Décédé le 22 octobre 1966 à Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime)

Sénateur de Charente-Maritime de 1948 à 1955

Jean Réveillaud est né le 9 mars 1876 à Reims où son père est avocat et rédacteur d'un journal républicain. Après des études au lycée de Versailles, il suit les enseignements de la faculté de lettres et de droit de Paris. Il obtient une licence de philosophie ainsi qu'un doctorat de sciences juridiques. Très tôt remarqué pour ses qualités d'organisateur et de meneur, Jean Réveillaud est élu président de l'association générale des étudiants de Paris en 1900 et participe à la préparation du congrès international des étudiants qui se tient dans la capitale la même année.

Inscrit au barreau de Paris, sa carrière d'avocat est cependant de courte durée car dès 1902, il devient chef adjoint du cabinet d'Emile Combes. Il a alors pour mission de représenter le président du Conseil en province. La même année, il soutient victorieusement son père qui se présente aux élections législatives, en Charente-Maritime. A partir de 1904, il est nommé par Emile Combes commissaire du gouvernement au conseil de préfecture de la Seine.

Mobilisé pendant la Grande Guerre, il sert dans l'armée en tant que sergent d'infanterie. Mais dès le 9 septembre 1914, il est gravement blessé à la jambe. Démobilisé, il reçoit la médaille militaire. Il reprend son poste au conseil de préfecture de la Seine. A partir de 1920, Jean Réveillaud fait partie de la première délégation française à la Société des Nations en qualité d'expert des questions économiques et financières. A ce titre, il est d'abord rapporteur puis président de la commission chargée de la préparation du budget de la SDN (charge qu'il assumera jusqu'en 1939). Dans le cadre de ces fonctions, Jean Réveillaud se lie d'amitié avec le directeur du Bureau international du Travail, Albert Thomas, qui l'invite en 1926 à présider la conférence internationale des réfugiés se tenant à Genève. L'année suivante, il quitte son poste au conseil de la préfecture de la Seine afin de présider l'office départemental des mutilés et pupilles de la nation. Reconnu pour ses compétences en matière économique, Jean Réveillaud entre en 1937 au conseil d'une société recherchant la collaboration du gouvernement français dans le cadre de grands travaux publics à l'étranger.

Très impliqué sur le plan local pour la défense de la famille, père de quatre enfants, Jean Réveillaud fonde avec quelques amis la ligue des familles nombreuses. Il préside par ailleurs la société de la mutualité scolaire et devient délégué cantonal de l'enseignement primaire. En 1941, il est nommé membre du conseil municipal de Saint-Jean-d'Angély. Refusant le nouveau régime, il se voit donc dans l'obligation morale de démissionner le 2 février 1943. Pour lui, en effet, « la bonne volonté ne peut se manifester que dans la mesure où [son] indépendance est hors de question ». A la Libération, il est d'abord élu président de la délégation municipale pour l'administration de Saint-Jean-d'Angély puis nommé maire le 4 septembre 1944. Il préside le syndicat intercommunal du cylindrage de Saint-Jean-d'Angély.

Lors des élections au Conseil de la République du 7 novembre 1948, Jean Réveillaud, qui appartient au rassemblement des gauches républicaines, se porte candidat sur la liste républicaine de défense des intérêts communaux et municipaux menée par André Duclin pour le département de Charente-Maritime. Il est élu avec 537 voix pour 1189 suffrages exprimés.

A son arrivée, il est nommé membre de plusieurs commissions : affaires étrangères (1948 à 1952), famille (1948 à 1952), population et santé publique (1948 à 1952), prestations sociales (1951, 1952). En qualité de rapporteur de la commission de la population et de la santé publique, il défend la proposition de loi visant à instituer une carte sociale en faveur des plus faibles (1949). Bon orateur, Jean Réveillaud prend la parole à plusieurs reprises dans l'hémicycle. Il intervient au cours de la discussion d'un projet de loi visant à augmenter les taxes locales spécifiques aux chiffres d'affaires, et lors des débats sur le développement des crédits pour 1950 dans les secteurs de l'agriculture et de l'intérieur. Il défend le projet de loi relatif à l'institution d'un code du travail dans les territoires d'outre-mer. Enfin, il se déclare favorable au traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier.

En 1953, Jean Réveillaud est nommé membre titulaire de la commission des affaires étrangères et de celle de la famille ainsi que membre suppléant de la commission de l'intérieur (1953 à 1955). En 1954, il dépose deux amendements visant d'une part, à améliorer le texte de la proposition de loi portant sur la simplification du système de naturalisation et d'autre part, à compléter le projet de loi relatif au programme d'équilibre financier, économique et social. Il participe également aux discussions portant sur le développement des crédits pour l'exercice 1955, plus particulièrement dans les domaines de la santé publique et de la population. Européen convaincu, Jean Réveillaud est nommé membre de la commission de coordination et de contrôle chargée de suivre l'éxécution et l'application du traité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier.

Jean Réveillaud ne se représente pas aux élections sénatoriales de 1955 préférant se consacrer à ses activités à l'échelle départementale et municipale. Il conserve en effet son mandat de maire de Saint-Jean-d'Angély jusqu'en 1959. Outre ses décorations militaires, Jean Réveillaud avait été promu commandeur de la Légion d'honneur en 1937 au titre du ministère du commerce. (*)

(*) Note de la division des archives du Sénat : Jean RÉVEILLAUD était aussi titulaire de la Croix de guerre 1914-1918.

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Ve République

REVEILLAUD (Jean)

Né le 9 mars 1876 à Reims (Marne)

Décédé le 22 octobre 1966 à Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime)

Sénateur de Charente-Maritime de 1948 à 1955

Battu aux élections sénatoriales de 1955, Jean Réveillaud conserve son mandat de maire de Saint-Jean-d'Angély jusqu'à sa mort.

Il était titulaire de la Croix de guerre 1914-1918.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean REVEILLAUD

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