Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 19 mars 1913
Décédé le 26 mai 2003
Profession :
Avocat
Département :
Oubangui-Chari
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 novembre 1958
Fin de mandat le 5 mai 1959 (Démissionnaire)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

RIVIEREZ (Hector)

Né le 19 mars 1913 à Cayenne (Guyane)

Décédé le 26 mai 2003 à Paris (16ème)

Sénateur de l'Oubangui-Chari de 1952 à 1958

Après des études de droit, Hector Rivierez prête serment en 1936 et devient avocat à la cour d'appel de Paris. Dès ses premières années de carrière, il assume la fonction de président d'honneur de l'union des jeunes avocats et de secrétaire de la conférence du stage.

Né en Guyane, Hector Rivierez entre sur la scène politique française loin de son pays natal. Il se présente en effet aux élections sénatoriales de 1952 pour représenter l'Oubangui-Chari, en tant que candidat indépendant. « J'ai accepté et suis venu dans ce beau pays, sans en connaître ni la terre ni les hommes », explique-t-il. Il ajoute qu'il espère mener cette mission, en visant le bien commun et l'égalité, sans distinction de race. Il restera attaché tout au long de son mandat à l'idée d'une République une et indivisible.

Le 8 mai 1952, Hector Rivierez est donc élu sénateur de l'Oubangui-Chari et nommé membre de la commission de la France d'outre-mer. Alors que la décolonisation approche, il cherche à défendre les intérêts des populations indigènes. Il est également nommé en 1952 membre titulaire du conseil supérieur du travail auprès du ministre de la France d'outre-mer.

Par la suite, il est nommé membre suppléant de la commission de la justice et de la commission des moyens de communication. Dès 1952, il rédige un rapport sur l'organisation transitoire de la justice à Madagascar et ses dépendances et aux Comores, ainsi qu'un rapport sur les articles du code d'instruction criminelle applicables en Afrique occidentale française et au Togo. Sa compétence juridique l'amène à présenter d'autres rapports en 1955 visant notamment à rendre applicables aux territoires d'outre-mer les articles modifiés du code pénal et du code d'instruction criminelle. Il intervient également sur l'organisation de la justice à Madagascar. Toujours selon l'idée que les citoyens français doivent tous être soumis à la même loi, Hector Rivierez défend enfin un rapport sur la transcription en Indochine des jugements, arrêts et actes en matière d'état civil.

Au-delà des questions juridiques, Hector Rivierez intervient à de nombreuses reprises sur la situation économique et sociale dans les TOM. Il dépose aussi un rapport sur la répression à Madagascar et sur les vols de certains produits du sol pendant les plantations.

En 1954, il devient membre de la commission du suffrage universel, dont il démissionne en 1956. Il intervient sur la réorganisation municipale dans les TOM et sur les institutions du Togo sous tutelle française. Plus tard, il insiste sur la création d'une ligne de chemin de fer de l'Oubangui-Chari au Tchad.

En 1955, il est nommé membre de la commission de coordination pour l'examen des problèmes intéressant les affaires d'Indochine et intervient sur la ratification des conventions signées entre la France et la Tunisie.

En 1956, Hector Rivierez est particulièrement présent lors des séances au cours desquelles la loi-cadre est débattue. Il intervient sur les réformes politiques indispensables à mener dans les TOM, en AEF et AOF, et en particulier sur les collectivités rurales, le fonctionnement des conseils de gouvernement et des assemblées territoriales.

Lors des débats passionnés qui animent alors le Parlement, Hector Rivierez met en oeuvre ses talents d'orateur. N'épargnant pas ses opposants, il affirme que « pour tout ce qui est du domaine colonial, nous en sommes encore à l'image d'Epinal ». Soucieux de voir des réformes applicables à tous en même temps, il plaide pour la création rapide d'un collège unique. « Ces citoyens ne veulent [...] pas d'assimilation. Ils veulent assimiler, non être assimilés », rappelle encore Hector Rivierez, illustrant ses propos par une image forte : « un père ne doit pas faire de discrimination entre ses enfants. Nous n'avons pas davantage le droit d'en faire entre les divers territoires ».

En 1956, il est également nommé membre de la délégation française à la XIè session de l'assemblée générale des Nations-Unies. Il sera par ailleurs élu en 1958 délégué représentant la France à l'assemblée unique des communautés européennes.

Hector Rivierez est réélu sénateur le 8 juin 1958, quelques jours après les votes sur les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle auxquels il n'a pas pris part. Nommé juge à la cour arbitrale de la Communauté européenne, Hector Rivierez se démet de son mandat de sénateur. Il achève ainsi un mandat dense, où, orateur hors pair, il se fit l'avocat de pays, comme l'Oubangui-Chari, qui ont eu besoin de porte-parole de qualité durant cette période de la Vème République. Apprécié de ses pairs, Hector Rivierez a été au Sénat vice-président du groupe des républicains indépendants.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Hector RIVIEREZ

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