- Appartenance politique :
- Groupe du Mouvement Républicain Populaire
- État civil :
- Né le 18 octobre 1902
Décédé le 25 février 1987 - Profession :
- Agent d'assurances
- Département :
- Haute-Savoie
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Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 8 juin 1958 (Non réélu(e))
1940-1958
RUIN (François)
Né le 18 octobre 1902 à La Tour (Haute-Savoie)
Décédé le 25 février 1987 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Sénateur de la Haute-Savoie de 1948 à 1958
Francois Ruin, issu d'une famille de cultivateurs, préfère à la vie agricole les études de comptabilité, laissant ainsi à son frère les rennes de l'exploitation familiale. Il effectue son service militaire au 1er régiment d'infanterie et prépare l'école d'artillerie, avant d'être nommé sous-lieutenant de réserve de l'artillerie coloniale.
Après cette formation militaire, il travaille dans des établissements bancaires de la région puis devient agent général d'assurances. Parallèlement, il débute entre les deux guerres une carrière politique locale qui le mène au poste de conseiller d'arrondissement du canton de Saint Jeoire en 1931 et au poste de conseiller général du même canton de 1934 à 1940. De 1929 à 1935, il est membre du conseil municipal de Bonneville.
En 1939-1940, quand éclate la seconde guerre mondiale, François Ruin devient lieutenant d'artillerie en Moselle puis dans le Nord. Blessé à Dunkerque en mai 1940, il est évacué sur l'Angleterre et rapatrié en octobre.
Après la guerre Francois Ruin retrouve son goût pour les responsabilités politiques et devient adjoint au maire de Bonneville à partir de 1947. En 1948, il est choisi par le MRP pour se présenter aux élections sénatoriales. Il est élu sénateur le 4 novembre en remplacement de Charles Bosson, et rejoint le groupe MRP. Il sera également élu en 1951 conseiller général de Bonneville.
Attaché aux questions sociales et rurales, François Ruin devient, à son arrivée au Palais du Luxembourg, membre de la commission du ravitaillement et de la commission du travail et de la sécurité sociale. Puis en 1949, il est nommé membre de la commission supérieure de la caisse nationale d'assurance en cas de décès et de la caisse nationale d'assurance en cas d'accident.
François Ruin présente dès 1949 un rapport au nom de la commission du travail sur l'extension aux départements de la Guadeloupe, de la Guyane française, de la Martinique et de la Réunion des dispositions de sécurité sociale applicables à la prévention et la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles. Il intervient également sur l'extension de la sécurité sociale aux DOM.
En 1950, il rejoint la commission de l'agriculture et poursuit ses interventions dans le domaine social. Il dépose ainsi un rapport visant à modifier le code du travail, intervient sur le projet de loi relatif aux conventions collectives et au règlement des conflits du travail et la même année, se manifeste sur la proposition de loi concernant les congés des travailleurs de moins de 21 ans.
En 1951, il rejoint la commission de la presse, de la radio et du cinéma, ainsi que la commission de la comptabilité et la commission supérieure de la caisse nationale d'assurances sur la vie. Il intervient sur les dépenses de fonctionnement des services de la radiodiffusion et de la télévision.
En 1952, François Ruin est réélu sénateur. Il devient alors membre suppléant de la commission des affaires économiques et de la commission des pensions. Ses préoccupations restent les mêmes au fil des années, comme le montre un rapport, rédigé au nom de la commission du travail, sur le règlement des contrats d'assurances en cas de décès de l'assuré en temps de guerre. D'autres rapports visant à défendre les travailleurs atteints d'une incapacité absolue de travailler ou à organiser les services médicaux du travail confirment les engagements sociaux de François Ruin.
En 1954, François Ruin présente un rapport sur la ratification par le Président de la République de l'amendement de la constitution sur l'organisation internationale du travail, donnant ainsi une dimension internationale à sa mission.
Après avoir été nommé en 1955 membre de la commission des moyens de communication et membre de la commission chargée de suivre l'élaboration et la mise en oeuvre du deuxième plan de modernisation et d'équipement, François Ruin intervient en 1956 pour promouvoir l'institution d'un fonds national de solidarité et la construction de logements et d'équipements collectifs.
La dernière année de son mandat, François Ruin prend position sur la construction du tunnel routier sous le Mont Blanc. Il est d'ailleurs nommé en 1957 administrateur du tunnel du Mont Blanc.
Les 2 et 3 juin 1958, il vote en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle. Il est cependant battu aux élections du 8 juin 1958, alors qu'il se représente sous l'étiquette MRP. Après dix années au Conseil de la République, François Ruin laisse la marque d'un homme de convictions.
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Ve République
RUIN (François)
Né le 18 octobre 1902 à La Tour (Haute-Savoie)
Décédé le 25 février 1987 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Sénateur de la Haute-Savoie de 1948 à 1958
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)
Sénateur de la Haute-Savoie depuis 1948, François Ruin sollicite le renouvellement de son mandat aux élections du 8 juin 1958 sur la liste du Mouvement républicain populaire conduite par Jean Clerc. Mais il n'est pas réélu : après avoir recueilli 268 voix sur 824 suffrages exprimés au premier tour, il n'obtient que 265 voix sur 825 suffrages exprimés au second tour. Les deux sièges sont alors remportés par J. Clerc, réélu avec 360 voix, et l'indépendant Arthur Lavy, élu avec 379 voix.
F. Ruin se présente ensuite comme suppléant de Joseph Philippe, maire MRP de Ville-la-Grand, aux élections législatives des 23 et 30 novembre 1958, dans la troisième circonscription de la Haute-Savoie. Confirmant la solide implantation du MRP dans ce département, J. Philippe est élu au second tour avec 68,86 % des suffrages exprimés contre le député socialiste sortant Henri Briffod (31,14 % des voix).
Adjoint au maire de Bonneville depuis 1947, F. Ruin est également conseiller général du canton de Bonneville de 1951 à 1958. Il perd ce mandat au second tour des élections cantonales d'avril 1958, battu par H. Briffod.
Il s'éteint le 25 février 1987 à Aix-en-Provence à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de François RUIN
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