Appartenance politique :
Groupe du Rassemblement du Peuple Français
État civil :
Né le 29 octobre 1913
Décédé le 25 octobre 1995
Profession :
Pharmacien
Département :
Haute-Saône
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 18 mai 1952 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

VITTER (Pierre)

Né le 29 octobre 1913 à Gray (Haute-Saône)

Décédé le 25 octobre 1995 à Gray (Haute-Saône)

Sénateur de la Haute-Saône de 1948 à 1952

Député de la Haute-Saône de 1956 à 1958

D'une vieille famille comtoise, Pierre Vitter naît à Gray dans la Haute Saône.

Au terme de ses études secondaires au collège Mont-Roland à Dole, il obtient le diplôme de pharmacien de la faculté de Strasbourg puis se spécialise en phytopharmacie et en optométrie. Revenu dans son pays natal en 1938, Pierre Vitter succède alors à la tête de la pharmacie tenue par son père.

Mobilisé lors du second conflit mondial, il participe aux combats comme officier dans une formation spéciale de toxicologie. En 1943, il entre dans la Résistance en s'engageant dans les FFI au sein du réseau Défense de France puis participe avec le maquis de Gray à la bataille d'Angirey, prélude à la libération du canton de Gray en septembre 1944. A la Libération, il est rappelé dans le Service de santé des armées jusqu'en août 1945.

Pierre Vitter prend part à la vie politique locale dès la création du RPF plus pour soutenir ses amis résistants que par goût pour la chose publique. Responsable du mouvement gaulliste à l'échelon de son canton, Pierre Vitter est appelé en octobre 1947 à siéger à la tête du conseil municipal de sa commune. Il occupera son siège de maire de Gray sans discontinuer jusqu'en 1977. Par ailleurs délégué de Haute-Saône au conseil régional de l'ordre des pharmaciens, Pierre Vitter est également président de l'amicale FFI de son arrondissement et organisateur des oeuvres sociales en faveur des orphelins FFI et des victimes de la guerre.

Son enracinement local solidement établi, Pierre Vitter se présente alors avec succès au Conseil de la République le 7 novembre 1948 en deuxième position de la liste d'Union Républicaine pour le Rassemblement du Peuple Français emmenée par René Depreux. Cette liste remporte au deuxième tour les deux sièges à pourvoir, lui-même obtient alors 439 voix sur 881 suffrages exprimés.

A son arrivée au Conseil de la République, il rejoint le groupe d'Action Démocratique et Républicaine, et siège aux commissions du travail et de la sécurité sociale, de la famille, de la population et de la santé publique. C'est au nom de cette dernière qu'il prend part au débat consécutif à son rapport ayant trait à la situation démographique de la métropole, de l'Algérie et des départements d'outre-mer. Il dépose aussi une proposition de loi relative aux dommages de guerre, visant à supprimer tout abattement pour vétusté ou mauvais état dans le cas de locaux de faible valeur à destination mixte. Il intervient également dans la discussion du projet de loi portant développement des crédits de fonctionnement du ministère de la santé publique pour 1950.

En 1951, Pierre Vitter est élu conseiller général de Haute-Saône dans la canton de Gray, fonction qu'il occupera jusqu'en 1976. Aux élections sénatoriales du 18 mai 1952, il figure en deuxième position toujours derrière René Depreux sur la liste Républicaine et Sociale d'Union Nationale. Un des deux sièges à pourvoir est remporté par André Maroselli, tête de liste d'Union des Républicains. Au second tour du scrutin, Pierre Vitter et René Depreux obtiennent chacun, sur 877 suffrages exprimés, 437 voix, mais ne parviennent pas à conserver leur siège face à l'autre candidat victorieux de la liste d'Union des Républicains, Fernand Perrot-Migeon, qui les devance de deux voix.

Pierre Vitter est en revanche élu à l'Assemblée nationale le 2 janvier 1956 dans la première circonscription de la Haute-Saône. Il est alors en seconde position derrière Georges Maurice sur la liste du Centre National des Indépendants, des Paysans et d'Action Républicaine et Sociale qui arrive en tête avec deux sièges sur les trois à pouvoir et un score de 29,3% : Pierre Vitter devient député de Haute-Saône en recueillant 32 239 voix des 110 608 suffrages exprimés.

A la Chambre, il rejoint le Parti Paysan et est nommé à la commission de l'intérieur et à celle de la famille au sein de laquelle il concentre l'essentiel de son activité parlementaire. Ainsi, Pierre Vitter dépose deux propositions de loi portant, le 7 juin 1956, extension du bénéfice des primes à la construction de logements économiques et familiaux à certaines catégories de jeunes ménages pour la construction de logements des types F 5, F 6 et F 7 et, le 9 avril 1957, modification des conditions d'attribution de la prime de la mère au foyer aux femmes d'exploitants agricoles. Il a ensuite recours, le 14 janvier 1958, à une proposition de résolution visant à prolonger jusqu'à vingt-trois ans le bénéfice des allocations familiales aux jeunes gens préparant les grandes écoles. Sa seule intervention a lieu lors de la discussion du projet de loi relative à l'ajustement des dotations budgétaires reconduites à l'exercice 1956.

Après avoir accordé sa confiance au général de Gaulle et s'être prononcé en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle les 1er et 2 juin 1958, Pierre Vitter, réélu en novembre, sous l'étiquette du Centre National des Indépendants, conservera son siège de député de Haute-Saône jusqu'en 1978.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre VITTER

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